Comme la grande majorité des séries TV nouvelle génération, Prison Break est pensé pour la haute définition et ne peut s'apprécier vraiment qu'en vidéo (en plus de l'avantage de pouvoir suivre la série à la cadence souhaitée). Le DVD faisait déjà des miracles, le Blu-Ray concrétise définitivement nos attentes et s'adapte, via un VC-1 des plus adaptés, au parti pris des focales utilisées pour la série. A savoir des gros plans très rapprochés et des cadres hyper larges pour l'exposition de la prison. Dans un cas comme dans l'autre, on profite respectivement des détails de visages souvent patibulaires (jusqu'au moindre pore de la peau) comme d'une architecture cumulant différents aspects attendus d'un décor comme de la brique, du ciment et même un brin de verdure avec, là encore, une précision accrue.
Le mixage 5.1 de la série est d'une énergie assez folle, en VF comme en VO, et n'hésite pas à taper très fort là où on ne l'attend pas forcément (l'horrible générique français par exemple, croulant sous les basses fréquences). En revanche, le fossé est tout simplement indéniable entre cette même version française en Dolby Digital qui paraît étouffée, et une version originale profitant joyeusement d'un DTS HD Master audio aux décibels massives. Son premier atout, c'est de restituer les voix avec un naturel évident. Le second, c'est de livrer nettement plus d'effets balancés sur l'ensemble des canaux (on a aussi pu constater la même chose sur le DVD de la saison 2), faisant ainsi remporter l'intégralité de nos faveurs à une version originale exemplaire. C'est vraiment autre chose que de la télévision...
Comme on aura pu le constater sur le coffret DVD de la saison 2, compte tenu de l'énorme faiblesse des bonus dits "normaux" (voir plus bas), les commentaires audio demeurent la seule véritable source d'informations digne d'intérêt sur cette saison. D'une part parce que les révélations disséminées par les créateurs de la série permettent de décortiquer longuement sa conception en se penchant systématiquement sur des points précis, mais aussi parce que ce commentaire est fait avec énormément d'humour. Mis à part quelques répétitions ça et là, on regrettera que les épisodes sélectionnés pour ce commentaire ne soient pas nécessairement les plus fascinants. Le tout dernier, par exemple, méritait probablement une analyse complète...
Pas terrible terrible, le making of de Prison Break (30min34), surtout lorsque l'on sait ce que l'éditeur est capable de fournir sur ce type de série (voir 24 heures chrono). Si le plus difficile à avaler là-dedans reste indubitablement le discours d'un Brett Ratner persuadé d'être un bon réalisateur (monsieur ne fait pas de distinction entre la télévision et le cinéma du moment qu'il raconte de "bonnes histoires"), on sera ensuite un peu attristé de voir l'ensemble basculer dans une présentation commerciale bateau. L'essentiel du programme laisse les comédiens parler de leurs personnages et la véritable construction de la série n'est pas vraiment évoquée. Il en sera de même pour le Fox Channel présente (8min24), une featurette sans le moindre intérêt aujourd'hui...
Deux petits modules sortent néanmoins du lot et prennent le temps de s'attarder sur deux éléments essentiels de la série. Si les murs pouvaient parler (9min19) se penche sur la véritable ancienne prison servant de décor en nous livrant également le sentiment des comédiens et techniciens qui y travaillent. L'autre, plus sommairement intitulée Documentaire (16min18) s'intéresse longuement à la conception du fameux tatouage. Son dessinateur s'exprime longuement sur ses inspirations, la manière dont il y a réellement placé les plans de la prison et la façon de peinturlurer le héros en un temps record.
L'ensemble est complété par la bande annonce de la saison 2 ainsi que par des spots TV.