On peut clairement oublier tout ce qui a été édité à ce jour sur ce film d'Argento tant la copie proposée ici se montre impressionnante à tous les égards. S'il a parfois été reproché à Ténèbres d'être l'un de ses films les moins inspirés sur le plan visuel, la Haute Définition permet d'en capter davantage la froideur formelle, presque futuriste (c'est une vision métallique et contemporaine de Rome qui est présentée ici), dont les seuls relents de Tovoli se limitent à quelques nuances bleutées du plus bel effet, ressortant ici avec un naturel fou. Film le plus « récent » (1982) de la collection Argento édité chez Wild Side en Blu-Ray, Ténèbres n'accuse d'absolument aucun défaut contextuel et sa redécouverte dans de telles conditions, riche en détails et au piqué pointu plutôt remarquable, est une chance. Une chouette restauration.
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Tout comme Inferno, Ténèbre est un titre moins prestigieux et au potentiel moins évident que Suspiria et n'écope pas d'une restauration sonore particulière. Le film conserve ses petites pistes mono française, anglaise et italienne d'origine, toutes restituées à travers un DTS HD Master audio 2.0 qui ne manque pas de peps pour autant. Le rendu de l'ensemble, même s'il est centralisé, ne manque pas de relief et puise énormément d'énergie dans son illustration musicale, particulièrement punchy. Mieux vaut ça qu'un mauvais trifouillage 5.1.
Il est effectivement louable de la part de Wild Side de fournir un petit bonus inédit pour l'occasion, mais nous nous retrouvons devant le léger remplissage de rigueur, pas bien méchant mais pas extraordinaire non plus. La maitrise d'un genre (26min10) évoque donc quelques aspects techniques de Ténèbres, comme son travail sur la photographie ou la complexité de certains plans. A cela viennent se joindre une galerie de photos et une bande annonce.