C'est une bien belle copie que propose ici M6 Vidéo (certainement reprise du master déjà excellent de Summit Entertainement) nous renvoyant à l'un des fondamentaux du Blu-Ray : proposer une image fine et détaillée sans basculer dans le lissage intensif du tout numérique. Tourné en pellicule, Source Code assume donc à fond sa nature argentique et son grain sensible et charmant, tout en n'oubliant jamais de rester contemporain et de flatter nos pupilles exigeantes. Outre un piqué renchérissant la force du cadre (énormément de plans serrés et donc de détails à définir sur les visages et les vêtements), le disque propose également une belle palette colorimétrique aux teintes vertes et un équilibre des niveaux de gris lui conférant un contraste et des noirs sans faille. Très joli.
Même s'il ne demeure qu'un film indépendant, Source Code gagne ses gallons de "blockbuster" dans son énergie mais surtout dans sa bande son n'ayant pas grand-chose à envie aux plus grands films d'action. Un mixage efficace misant essentiellement sur son excellente bande originale et la clarté des dialogues mais délivrant également une belle atmosphère. Les ambiances de train, c'est typiquement le genre de chose qu'on aime au rayon homme cinéma, lorsqu'il s'agit de proposer un bel enveloppement. Puisque les explosions et coups de feu sont également au cœur du propos, le DTS HD Master Audio 5.1 répond également aux promesses en VO comme en VF.
Ce n'est pas que l'interactivité soit décevante, mais on a parfois l'impression de n'en avoir que quelques bribes. Le plus important d'entre eux étant le Commentaire audio de Duncan Jones, le scénariste producteur ainsi que Jake Gyllenhaal. Ce qu'on ne trouvera pas forcément en énergie et en prestance "divertissante", on le gagne sur un plan informatif. C'est essentiellement l'écriture du film qui sera développé ici.
S'ajoutent à cela une série d'Interviews (34min59) qui composaient originellement la fonction PIP du disque américain. Ce n'est pas un mal puisque les réunir ainsi nous évite de repasser par une lecture totale du film. Ces dernières s'intéressent à diverses étapes de fabrication, comme l'utilisation d'un faux train ou les relations entre les personnages. Egalement "ex-PIP", Quand la réalité dépasse la fiction (6min50) s'intéresse à l'éventualité d'informatiser la mémoire humaine, comme dans le film…