On veut bien croire que Fox n'est pas très fier du film (ils ont tort, c'est rigolo), mais ce dernier aurait au moins pu être traité correctement. En effet, deux petites choses fâchent. Le Blu-Ray est désormais le leader du support HD et propose encore un film encodé en Mpeg2 alors que le disque bénéficie d'une place suffisante pour miser plus haut. D'autre part, il est également sensiblement recadré dans un transfert non respecté 1.78 alors que le film a été tourné en 1.85. Pas cool, mais pas pénalisant pour autant puisque, outre ces petites faiblesses, The Marine est ici particulièrement resplendissant. Film d'action récent oblige, cette machine s'inscrit dans une industrie codifiée où tout est esthétiquement beau, clair, net et donc précis dans un décor naturel particulièrement ensoleillé. En tout cas, on ne ratera pas une seule miette des détails, surtout que tout est esthétisé à outrance (ralentis à n'en plus finir, explosions numériques, voitures pimpantes) au moyen d'une photo qui privilégie également des scènes nocturnes jouant admirablement avec les noirs. Ca vit avec son temps, quoi...
The Marine s'adresse à une catégorie de consommateurs qui aiment bien faire grimper le volume de leur home-cinema. En cela, le film répond joyeusement à de nombreuses attentes et s'amuse à faire absolument tout péter sur l'univers frontal. Le caisson de basses tremble comme un tracteur au démarrage, tandis que les explosions, musiques et fusillades se taillent tout autant la part du lion dans un jeu de balance assez énergisant. Néanmoins, on regrettera tout de même que le mixage soit un peu pingre au niveau des surrounds, ces dernières se montrant bien trop subtiles par rapport au bordel proposé à l'écran. Elle existent, bien évidemment, et se manifestent sans mal dès lorsqu'il s'agit d'envoyer valdinguer quelque chose hors du cadre, mais montrent presque trop de retenue. On choisira tout naturellement la VO DTS HD Master Audio qui crache tout ce qu'elle a dans le ventre là ou la VF DTS se montre un chouïa plus étouffée. Rien qui gâche le spectacle des anglophobes, néanmoins...
A l'image du film, l'interactivité est plate au possible mais a le mérite d'assumer lourdement son spectacle bovidé. Outre les bandes annonces et tout le tralala, on a droit à un making of (11min26), un module John Cena dans l'action (15min23) ainsi qu'à la première du film dans un camp de Marines (2min36), autant de bonus conçus intégralement à la gloire du bonhomme sans jamais proposer quelque chose d'informatif sur un plan cinématographique. Beaucoup de gros bras, des coupes en brosse et des mecs qui beuglent... rigolo.