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Test DVD : 28 Semaines plus tard

Le 18/02/2008 à 14:38
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Test DVD 28 Semaines plus tard

"J'estimais que nous avions besoin de style documentaire parce qu'à mon sens il est important d'avoir une approche réaliste quand on traite un concept horrifique" tels sont les mots de Juan Carlos Fresnadillo réalisateur de 28 Semaines plus tard lors de la sortie de son film.


Intention louable qui s'est avéré être au sein de notre rédaction la source de discussions houleuses (mais toujours très cordiales on vous rassure) entre pro et anti caméra agîtée.

La sortie en DVD ne met malheureusement personne d'accord, les deux bords campant sur leurs positions, mais confirme tout de même l'aptitude de Fresnadillo à construire une dramaturgie. Quoi qu'on pense de 28 Semaines plus tard, on attend son troisième film de pied ferme.
En attendant, retrouvez le test complet de l'édition DVD ci-dessous.

Decouvrez le Test DVD de 28 Semaines plus tard

 

Test DVD 28 Semaines plus tard







Image : 8/20

Alors que le blu-ray de 28 semaines plus tard est une réussite totale (lire le test), les limites techniques du format se font quelque peu ressentir pour son transfert sur DVD. Pas que celui-ci soit honteux, loin de là, mais il faut avoir en tête que les choix artistiques visuels du métrage sont difficilement transférables sur DVD, cela expliquant les quelques problèmes de compression rencontrés ici et là. Caméra constamment en mouvement, film tourné en majorité en 16mm, en numérique pour les séquences censées se déroulées de nuits (mais tournées en nuit américaine) et en 35mm pour les plans à effets spéciaux, grain de pellicule ultra-présent, contrastes poussés à fond, etc... Une grande variété de choix artistiques que le DVD reproduit avec beaucoup de difficultés.

 

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Alors oui, sur certaines séquences (celle de l'hélico dans les hautes herbes par exemple) la compression se fait sentir laissant apparaître (heureusement subreptissement) des amats de pixels, mais le travail de la Fox, comme à son habitude soigné, fait que ces séquences se comptent sur les doigts de la main. De même, les contrastes du chef opérateur Enrique Chediak tout commme son travail sur la lumière sont ici parfaitement retranscrits. On peut féliciter Fox pour son transfert : ce n'était pas gagné d'avance, mais l'éditeur s'en tire haut la main.

 

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Son : 8/20

Deux pistes audio DD 5.1 anglaise et française nous sont proposées. Film d'action horrifique oblige, ça explose et ça tire dans tous les sens, ça mord, ça crie, ça hurle, ça grogne, pas une seconde de répis, toutes les enceintes seront mises à contribution. La bande originale de John Murphy est agréablement mise en avant et s'avère un contre-point idéal à toute cette agitation.

 

28 Semaines plus tard


Bonus : 6/20

Le commentaire audio rassemble derrière un micro le réalisateur Juan Carlos Fresnadillo et le producteur Enrique López Lavigne de 28 Semaines plus tard. Ils évoquent les différents choix qu'ils ont du faire lors de la conception du film : le choix de mettre l'accent sur la famille, l'horreur venant d'après eux du conflit entre les personnages ; celui d'une musique plutôt calme à l'opposé de toute l'agitation à l'écran ; tourner à l'aide d'une pellicule 16mm et non en 35mm pour plus de souplesse lorsque la caméra est proche des infectés, etc. Les deux compères reviennent également sur la courte et difficile post-production du film, sur les deux petites semaines auxquelles a seulement eu le droit John Murphy pour composer la bande originale, mais aussi sur le coup de pouce de trois jours apportés en seconde équipe par Danny Boyle (sur l'impressionnante séquence d'ouverture).


L'un des principal reproche du film (autre sa mise en scène trop agitée) était que la séquence de l'hélicoptère arrivait comme un cheveu sur la soupe. Sur le commentaire audio, Fresnadillo et Lavigne s'accordent à dire que la séquence est légèrement extrême et qu'elle peut peut-être avoir comme conséquence de sortir le spectateur, mais ils insistent sur le fait que les personnages sont confrontés à une sorte de guerre, à une boucherie.

 

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Enfin, nous est révélé que deux jours avant la fin du montage la production a décidé d'aller à Paris tourner un épilogue initialement non prévu, et ce à l'aide d'une simple caméra DV et d'une équipe ultra-réduite. On regrettera tout de même que dans ce commentaire audio certes riche en informations, Fresnadillo ne se concentre pas assez sur ses choix purement de mise en scène, celle-ci s'étant avéré à la sortie du film en salle source de désaccord entre les pro et les anti-caméra agîtée, il aurait été très plus qu'intéressant que le cinéaste s'auto-analyse.

 

Suivent ensuite deux scènes inédites accompagnées (en option) d'un commentaire de Fresnadillo.

La première suit directement la "confession" du père à ses enfants : on les retrouve tous les trois à la cantine en pleine discussion avec Scarlet (Rose Byrne). Comme le souligne Fresnadillo, il nétait pas possible de mettre cette séquence familiale "normale" après la "confession" de Robert Carlyle. De plus, la séquence était plus redondante quautre chose. La seconde scène se montre plus intéressante : Andy (Mackintosh Muggleton) vient de se faire mordre par son père et s'enfuit dans les couloirs du métro pour ne pas aggresser sa soeur lorsqu'il se transformera. Suit alors une séquence onirique où le fils retrouve sa mère dans le métro... Belle séquence mais pas forcément dans le ton du reste du métrage, Fresnadillo s'accordre à dire qu'il valait mieux suivre Tammy (Imogen Poots) la soeur d'Andy et créer un suspens autour de la question : est-il infecté ou non ?

 

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Moins passionnants sont les trois featurettes (Making of ; Infectés; Entrer dans l'action) où nous apprenons certes quelques bribes d'informations mais celles-ci sont noyées dans un discours promotionnel du type "Danny Boyle a réalisé un chef d'oeuvre", "Fresnadillo était l'homme de la situation"... On apprend ainsi les différentes idées qui ont germées pour la suite à 28 jours plus tard : initialement elle aurait du s'intituler 29 jours plus tard pour reprendre exactement là où s'était terminé le film de Boyle. On aurait pu aussi avoir droit à un film se déroulant entre la déclaration du virus et le début du premier film, où l'on aurait suivit des marines britanniques chargés de sauver le premier ministre et la reine, une idée qui n'a pas été conservée. Chaque module revient sur l'importance de Enrique Chediak, le chef opérateur chargé de l'identité visuelle du film. La featurette Infectés reviendra plus précisèment sur Paul Kasey, le chorégraphe chargé de diriger les acteurs interprétant les zombies (pardon, infectés) et sur la difficulté de jouer un infecté : ce n'est pas que courir comme un dératé derrière deux gamins, il y a toute une chorégraphie du corps qui est en jeu.

 

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Deux comics animés complètent le disque. Le premier se situe avant le volet réalisé par Danny Boyle et explique comment le virus a été créé. Quant au second, il se situe entre le 29ème et le 32ème jour de l'infection et suit la confrontation entre deux snipers dans Londres.

 


28 Semaines plus tard
28 Semaines plus tard
Sortie : 19 Mars 2008
Éditeur : 20th Century Fox Video

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