Image :
7/20
Pour un film tourné il y a trente ans, le master de Black Christmas déniché par Wild Side Video fait tout de même bonne figure. Visiblement, il a fait l'objet d'une méticuleuse restauration, rares étant les traces d'usure ou de poussières encore visibles sur la pellicule. Cette lifting a aussi permis de rehausser les couleurs, élément important si ce n'est primordial pour Bob Clark, son film se déroulant pendant les fêtes de fin d'année, guirlandes de Noël multicolorées accrochées dans toute la maison. En revanche, on regrettera que le format panoramique 1.85:1 ne soit pas respecté, l'éditeur nous le proposant qu'au format 1.77:1. Autre point faible, l'omniprésence du grain cinéma que la compression gère parfois avec difficulté, le fourmillement de la pellicule devenant un fourmillement numérique du plus mauvais effet. Deux petits défauts qui n'entâcheront bien heureusement pas la réussite de ce transfert.
Son :
8/20
Trois pistes audios nous sont offertes : deux pistes Mono 2.0 (anglais et français) et une piste DD 5.1 anglais. On passera rapidement sur cette dernière : plutôt rérussi dans l'ensemble, le remixage effectué à partir de la piste Mono d'origine n'a pas vraiment sa place ici. Concentrons-nous plutôt sur les pistes mono d'époque, réussies à tout point de vue. D'un dynamisme sans faille, ces deux pistes claires et précises s'avèrent être de vraies plaisirs pour les oreilles.
Bonus :
6/20
Il est parfois difficile de comprendre la logique de Wild Side Video qui consiste à honorer des classiques tout en ne proposant sur le second disque que des suppléments tout sauf analytiques. L'éditeur nous offre ici deux making of qui déçoivent aussi bien dans leur forme que dans la quantité d'informations données.
Présenté (en off) par l'acteur John Saxon, Les 12 jours de Black Christmas revient en une vingtaine de minutes sur la production du film, de la phase d'écriture à son accueil public au Canada et aux Etats-Unis. Sont pour l'occasion interviewés les principaux acteurs du film (John Saxon, Lynne Griffin, Olivia Hussey, Art Hindle, Doug McGrath, Margot Kidder, Karen Bromley) mais aussi quelques uns des techniciens (le compositeur Carl Zittrer, le cadreur Bert Dunk), chacun ne loupant jamais l'occasion de congratuler ses collègues de l'époque et de déclarer qu'il a joué le plus beau rôle de sa carrière (sans doute vrai pour certains au vu de leur filmographie). On relève tout de même quelques petites bribes d'informations sur la conception du film, comme par exemple l'élaboration des séquences en caméra subjective (la caméra était posée sur les épaules de Bert Dunk, ce qui lui laissait les mains libres pour "interpréter" Billy).
Le second making of, Black Christmas Revisité (37 minutes), est quant à lui présenté par Art Hindle et Lynne Griffin façon Simpsons ("Bonjour, je suis Troy McClure"), les deux comédiens revenant dans la maison du film, visitant chacune des pièces. Malgré les interventions de Gerry Arbeid, co-producteur du film, et de Bob Clark lui-même, Black Christmas Revisité fait un peu effet de redondance face au premier making of et ne nous apprend que très peu de choses que nous ne savions déjà.
On poursuit par deux interviews, respectivement de Olivia Hussey (17 min) et Art Hindle (24 min), les mêmes interviews que l'on retrouve dans Les 12 jours de Black Christmas et qui sont présentées ici dans leur entier. Nous n'y apprendrons pas grand-chose de plus non plus, mis à part que Steve Martin est un grand fan de Black Christmas, tout comme l'était Elvis Presley (d'ailleurs, chaque Noël, ses deux filles regardent le film de Bob Clark en sa mémoire), qu'il existe une autre version dans laquelle l'héroïne devait mourir mais qu'elle n'a jamais été tournée faute d'argent, que Hussey n'aime pas regarder les films d'horreur (mais jouer dedans ne la dérange pas) et que le dernier film que Hindle ait vu est A l'est d'Eden et qu'il a beaucoup aimé...
Un carton nous informe que "lors du mixage 5.1 de Black Christmas, des pistes son inédites ont été découvertes". Au nombre de deux, elles ne sont pas vraiment ce que l'on peut appeler indispensables : la première est un dialogue quand Billy monte le feuillage pour entrer dans la maison ; la seconde se situe pendant le panoramique final, on entend Billy marmonner.
On termine par une galerie de photos, deux bandes annonces (américaine et française), deux spots télévisés d'époque, un spot télé pour la sortie DVD à l'occasion du 25ème anniversaire du film et enfin sur le premier disque le script original en pdf.
"Ce film vous fera mourir d'horreur, l'horreur d'un Noël sanglant".