Test DVD : Ce que je veux de plus

Si le master de Ce que je veux de plus apparaît clair et lisse, on pourra lui reprocher son léger manque de détails et des teintes parfois trop blanches amenuisant le piqué ainsi que les contrastes des séquences diurnes. Les visages des comédiens apparaissent souvent blêmes et la palette colorimétrique bien que naturelle n'est pas aussi ferme que l'on espérait. Dans le but de suivre constamment ses personnages comme dans un documentaire, le réalisateur use d'une caméra à l'épaule continuelle et la compression numérique a parfois du mal à suivre les déplacements rapides des comédiens. Malgré l'adoption du cadre large, Silvio Soldini ne tire jamais vraiment partie de la profondeur de champ, quasiment absente. Heureusement, le transfert se rattrape incontestablement dans les nombreuses séquences nocturnes, grâce à une superbe restitution des teintes chaudes, dorées et bordeaux, qui caractérisent notamment les rancards nocturnes des deux amants. Ces belles ambiances feutrées où le piqué se renforce relèvent nettement la note vers le haut tandis que la définition demeure fluide tout du long.

Bien que le film ne s'y prête pas, les ambiances surround sont bel et bien présentes sur la Dolby Digital 5.1 bien que les latérales distillent quelques effets trop anecdotiques (une sonnerie de four, un klaxon...). On déplorera un certain manque d'ardeur des dialogues sur la centrale et une balance frontale trop discrète. Les scènes de night-club réveillent malgré tout l'ensemble de l'installation avec de bonnes basses et une ouverture frontale plus incisive. Malgré la perte de la spatialisation, nous préférerons nous contenter de la stéréo, suffisante pour un tel film où l'action repose sur les échanges verbaux, et qui s'avère parfaite notamment grâce à une délivrance plus active des voix des comédiens. Ce mixage stéréo se révèle plus fluide, remuant et propose une condition de visionnage optimale.

Making of (24min22)

Complet, bien illustré et passionnant, ce petit making of remplit aisément son cahier des charges et permet de s'immiscer complètement au milieu de l'équipe de tournage. Nous y voyons pêle-mêle les répétitions des comédiens avant le tournage suivie d'une rapide comparaison avec le résultat final, tandis que les propos croisés des acteurs principaux et du réalisateur Silvio Soldini s'enchaînent avec intérêt. La caméra fait également le tour des différents départements techniques avec notamment un gros plan fait sur la construction des décors ainsi que sur la confection des costumes du film.

L’interactivité se clôt sur un lot de bandes-annonces.