Test DVD : Crimes à Oxford

Le transfert de Crimes à Oxford friserait la perfection si l'on ne remarquait pas ici et là un léger manque de précision, sur certains plans larges notamment. Ce défaut ne concerne heureusement pas les gros plans, qui bénéficient dans l'ensemble d'un piqué remarquable et d'une luminosité absolument superbe. L'étalonnage se montre très harmonieux tout au long du film, identique à ce que l'on a pu découvrir en salles. Le travail magnifique du directeur de la photographie Kiko de la Rica se voit ici restitué avec le plus grand soin, la beauté des couleurs étant renforcée par une gestion des contrastes impeccable.

Cette édition propose deux pistes Dolby Digital 5.1 de qualité identique, l'une en français et l'autre en anglais. Nul effet de pal speed-up entre l'une et l'autre, le résultat est similaire en tous points. Le mixage s'avère donc dans les deux cas très bien équilibré, avec en prime un effet environnant plutôt agréable à l'oreille. Cette qualité est particulièrement audible lors des longs moments entièrement musicaux que comprend le film, certains instruments se détachant nettement sur les arrières pour un effet immersif bienvenu. L'ambiance du film s'en trouve dans tous les cas fidèlement restituée, même si l'on pourra reprocher à ces deux DD 5.1 un léger manque de dynamisme et de puissance qui rend l'ensemble un peu trop discret, oblige par conséquent à monter le volume plus haut que prévu.

Making of (26'26)
Une fois n'est pas coutume, ce making of n'est pas sous-titré mais narré en français, une particularité qui s'explique par son caractère exclusif (là où l'on récupère d'ordinaire les making of du pays d'origine). Après une brève présentation du film (par le biais notamment d'une bande-annonce, que l'on retrouvera d'ailleurs intégralement en fin de documentaire), la narratrice nous introduit aux membres du casting et au réalisateur Alex de la Iglesia. Interviewés par Laurent Weil, les acteurs interviennent les uns après les autres : John Hurt, Elijah Wood, Leonor Watling commentent le genre du film, leurs personnages respectifs, le travail de leurs collègues et les implications philosophiques du scénario. On apprend au passage que ni les acteurs ni les réalisateurs n'étaient bons en maths à l'école, voire qu'ils détestaient ça. Dommage que les interviews soient ponctuées d'extraits trop longs du film, et qu'ils soient uniquement en version française. Les acteurs ne tarissent bien sûr pas d'éloge sur le réalisateur et inversement, mais le documentaire n'en devient pas pour autant guimauve, les arguments restant solides, étayés par d'amusantes anecdotes, et les personnalités donnant l'impression d'être authentiques. Le portrait d'Alex de la Iglesia qui ressort des propos d'Elijah Wood et de Leonor Watling, est particulièrement attachant. Quant à Elijah Wood lui-même, on reste agréablement surpris par la justesse de ses analyses, qu'elles portent sur le film ou sur ses collègues de travail. Un bon making of en somme, qui souffre juste d'une durée trop courte une fois que l'on a éliminé les interminables extraits du film. Attention en tout cas à ne pas manquer la petite blague de fin.




Le reste des bonus consiste en une galerie de 18 photos et en une bande-annonce (1'40) du film en VOST.