Test DVD : Dernier recours

Ce master de Dernier recours a vieilli et les accrocs constatés tout au long du visionnage renvoient même parfois aux prémices du support DVD. Tout d’abord, dès le générique quelques tâches sporadiques apparaissent ici et là à l’écran. Le plus ennuyeux demeure les artefacts de compression notables tout au long du film. Les partis-pris esthétiques marqués par des couleurs chaudes, terreuses (marron-orangé), sableuses et sépia n’aident certes pas l’encodage numérique à trouver un équilibre convenable et les gros plans demeurent troubles et vacillants. Les fourmillements sont légion, la palette colorimétrique entraîne un piqué médiocre ainsi qu’une absence flagrante de détails. Cela est d’autant plus dommage que le cadre large aurait permis une profondeur de champ agréable, ce qui n’est malheureusement pas le cas. Seules les séquences nocturnes parviennent à tirer leur épingle du jeu avec une définition plus minutieuse. Dernier recours date certes de 1996 mais ce master semble dater d’il y a une dizaine d’années et l’éditeur n’a visiblement pas pris la peine de réaliser une restauration frappante.

L’éditeur nous propose le minimum syndical à savoir les versions originale et française en Dolby Digital 5.1. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y a pas que l’image qui ait subi les affres du temps et les deux mixages ne sont guère probants en terme d’ardeur. C’est bien simple, il faut attendre les quelques séquences de règlements de compte pour que les latérales se réveillent un petit peu en mettant en relief les scènes de coups de feu. Toutefois, cela demeure presque anecdotique et même la musique du mythique Ry Cooder ne semble pas profiter d’une quelconque spatialisation. En version française, Bruce Willis retrouve une fois de plus son doubleur attitré, l’excellent Patrick Poivey, et ce mixage se révèle plus ardent que son homologue anglais du point de vue de la délivrance des voix. Si Bruce Willis et Christopher Walken murmurent quasiment leurs dialogues en version originale, la version française, très réussie par ailleurs, propose une balance frontale plus vive et homogène. Les basses ont de leur côté quelques petites occasions de faire parler d’elles mais de manière trop sporadique.

 

 

 

Vous n'aurez ici point de supplément concernant Dernier recours. L'éditeur ne propose malheureusement qu'un lot de bandes-annonces ainsi que des liens internet.