Le transfert du premier volet nous avait déçu par son manque de définition et sa gestion des contrastes pas toujours très précise (voulez-vous en savoir plus ?), celui du second volet corrige heureusement le tir... tout en buttant sur de nouveaux points. Du côté des réussites, le transfert bénéficie d'une définition au poil et d'une jolie profondeur de champ. Ca c'est fait. Les défauts sont quant à eux légion, en partant de contrastes pas assez appuyés, avec des noirs qui manquent de caractère et de profondeur, mais aussi d'une palette colorimétrique trop timide (à l'inverse du premier volet qui éclatait de mille feux) et d'une compression (pourtant à un débit de 7-8Mbps) qui se fait parfois un peu trop ressentir (ça grouille pas mal au second plan - cf capture 1 & 5).
Exit la piste DTS ES offerte par l'éditeur britannique Tartan, seules trois pistes sonores sont proposées : deux pistes stéréophoniques cantonaise et française ainsi qu'une piste Dolby Digital 5.1 cantonaise. Des deux pistes stéréo, la piste française - bien que handicapée par un doublage calamiteux - est la plus ample et retentissante que son homologue cantonaise. Pour autant, cette dernière remplit son cahier des charges en disposant d'un mixage dosant parfaitement dialogues, effets sonores et musique. Mais notre préférence va bien entendu vers la piste 5.1 (évidemment), plus immersive que les pistes stéréophoniques : tout aussi bien équilibrée, éclatante quand il le faut, elle fait honneur aux compositions tendues de l'Australien Robert Ellis-Geiger (dont les cordes remplacent les percussions de Lo Tayu, compositeur du premier volet).
Mis à part les bandes annonces des films de la collection Johnnie To (Election 1 & 2, Exilés, Sparrow et Filatures), nous n'aurons droit qu'à une petite featurette de 7 minutes dans laquelle Johnnie To explique que "sans la rétrocession de Hong Kong, je n'aurais pas fait ce film". "Le premier Election plantait le décor, celui-ci donne mon point de vue" poursuit-il. La featurette donnera aussi la parole au scénariste Yau Nai Hoi ainsi qu'à Louis Koo qui reviendront sur les liens étroits entretenus respectivement par les Triades et Hong Kong avec le puissant gouvernement Chinois ("l'important, c'est de préserver la stabilité et la prospérité" révèlera le cinéaste). Pas inintéressant, ce supplément s'avère pourtant trop maigre pour aller au fond des choses.