Image :
8/20
Ce master restauré possède un grain cinéma plutôt marqué durant les scènes de pénombre, quelques points blancs et noirs ainsi qu'un bruit vidéo qui se fait doucement ressentir sur les plans larges. En dépit de ces menus défauts, la copie est quasiment immaculée et aucune rayure ou tâche importante n'est à signaler. Présenté dans son format original 2.35., Electra glide in blue se compose de séquences en extérieur tout simplement somptueuses. Désirant s'inspirer du travail de William H. Clothier, un des chefs opérateurs attitrés de John Ford, le cinéaste James William Guercio engage Conrad L. Hall afin de privilégier les longues focales, les tons chaleureux, les ciels bleus azurés et les couleurs légèrement saturées. Ce transfert de haute qualité restitue admirablement ces partis-pris esthétiques ainsi que la luminosité des décors naturels de l'Arizona (Monument Valley), ses vallées désertiques et ses routes poussiéreuses. Les plans rapprochés ne sont pas en reste et le rendu des détails est frappant. Le niveau des noirs est malgré tout en deça notamment au moment des quelques séquences « volées » par le cinéaste faute d'autorisation de tournage telle que les scènes du bar enfumé, du concert filmé (1h19) et de la confrontation nocturne (1h23). Filmée en clair-obscur, cette dernière séquence propose des contrastes corrects mais la définition est sensiblement altérée par les conditions de tournage. Hormis quelques sensibles artéfacts de compression, la restauration et la qualité de ce transfert sont de haute qualité.
Son :
6/20
Rien à redire à propos de la bande-son originale anglaise proposée en mono 2.0. amplement suffisante et accompagnant élégamment le film de James William Guercio. La piste n'accuse aucun souffle et les dialogues restent très clairs tout du long même s'ils manquent parfois d'ardeur. La musique tient également une place prépondérante et aucun accroc ne vient perturber sa restitution. Prenez par exemple l'ouverture du film caractérisée par la musique de La Chevauchée fantastique, hommage direct du réalisateur à son maître John Ford, qui se fait crescendo en profitant d'une belle ouverture des enceintes. Une piste française est également disponible où l'on reconnaît les voix mythiques de Francis Lax doublant Robert Blake, et Marcel Bozzuffi prêtant sa voix à Mitchell Ryan. Si cette option parvient à mettre en valeur le moteur des motos rutilantes, cette piste s'avère plus sourde et manque de dynamisme. De plus, certains dialogues saturent quelque peu, des craquements et bruits divers sont également relevés. A noter que la scène présentant John (Robert Blake) au lit avec sa petite-amie n'est proposée qu'en version originale car elle a été coupée au montage pour sa sortie en France, le doublage n'ayant jamais été réalisé sur cette séquence.
Bonus :
6/20
Commentaire audio de James William Guercio (vostf)
Quelle déception ! Comme l'indique presque d'emblée le cinéaste « Je ne sais pas bien parler. Je communique par l'image et c'est pourquoi je fais du cinéma. Il m'est difficile de parler d'Electra Glide in blue car les images parlent pour le film ». Et c'est le moins que l'on puisse dire : dès les premières images, James William Guercio paraphrase l'action et devient le spectateur de son propre film dont il est (à raison) très fier. On parvient néanmoins à grapiller quelques anecdotes liées au tournage (quelques scènes volées à cause de l'interdiction de la police), sur la composition de la musique du film, ainsi que sur les nombreuses références au cinéma de John Ford. Le cinéaste s'attarde un peu plus longuement sur sa collaboration avec Robert Blake et encense le comédien sur son application durant le tournage. Dommage que tous ces éléments soient entrecoupés par de nombreux et longs blancs. Nous vous conseillons de vous diriger vers la présentation du film par Jean-Baptiste Thoret qui reprend en 13 minutes la majorité des propos tenus par James William Guercio en 1h45.
Electra Glide in blue par Jean-Baptiste Thoret (13min44)
Le désormais incontournable historien du cinéma et critique nous propose le supplément indispensable de cette édition à savoir une présentation concise, intelligente et didactique du film Electra Glide in blue et de son cinéaste. Vous y apprendrez le parcours de James William Guercio, son succès dans la musique (chanteur, auteur, manager du groupe Chicago) et son opportunité de réaliser en 1973 un petit film indépendant produit pour un million de dollars. Notre interlocuteur passe ensuite en revue les influences de John Ford dans le film qui nous intéresse, évoque brièvement le fait divers à l'origine de l'histoire, mentionne les membres de l'équipe technique constituée par l'apprenti-cinéaste notamment le chef opérateur Conrad L. Hall. Dans la dernière partie, l'aspect politique (post Vietnam, essouflement de la contre-culture, démantèlement du rêve américain) du film est abondamment analysé.
Introduction de James William Guercio (9min33)
Si vous venez de visionner la présentation du film par Jean-Baptiste Thoret, vous n'apprendrez rien de plus de la part du cinéaste qui raconte exactement les mêmes anecdotes de tournage à savoir comment il est arrivé sur le projet, son addiction pour John Ford, sa carrière musicale, etc. Un petit module facultatif et vraiment peu indispensable.
Cette interactivité se clôt sur la bande-annonce du film (3min08), une galerie de photos et des liens internet.
Quelle déception ! Comme l'indique presque d'emblée le cinéaste « Je ne sais pas bien parler. Je communique par l'image et c'est pourquoi je fais du cinéma. Il m'est difficile de parler d'Electra Glide in blue car les images parlent pour le film ». Et c'est le moins que l'on puisse dire : dès les premières images, James William Guercio paraphrase l'action et devient le spectateur de son propre film dont il est (à raison) très fier. On parvient néanmoins à grapiller quelques anecdotes liées au tournage (quelques scènes volées à cause de l'interdiction de la police), sur la composition de la musique du film, ainsi que sur les nombreuses références au cinéma de John Ford. Le cinéaste s'attarde un peu plus longuement sur sa collaboration avec Robert Blake et encense le comédien sur son application durant le tournage. Dommage que tous ces éléments soient entrecoupés par de nombreux et longs blancs. Nous vous conseillons de vous diriger vers la présentation du film par Jean-Baptiste Thoret qui reprend en 13 minutes la majorité des propos tenus par James William Guercio en 1h45.
Electra Glide in blue par Jean-Baptiste Thoret (13min44)
Le désormais incontournable historien du cinéma et critique nous propose le supplément indispensable de cette édition à savoir une présentation concise, intelligente et didactique du film Electra Glide in blue et de son cinéaste. Vous y apprendrez le parcours de James William Guercio, son succès dans la musique (chanteur, auteur, manager du groupe Chicago) et son opportunité de réaliser en 1973 un petit film indépendant produit pour un million de dollars. Notre interlocuteur passe ensuite en revue les influences de John Ford dans le film qui nous intéresse, évoque brièvement le fait divers à l'origine de l'histoire, mentionne les membres de l'équipe technique constituée par l'apprenti-cinéaste notamment le chef opérateur Conrad L. Hall. Dans la dernière partie, l'aspect politique (post Vietnam, essouflement de la contre-culture, démantèlement du rêve américain) du film est abondamment analysé.
Introduction de James William Guercio (9min33)
Si vous venez de visionner la présentation du film par Jean-Baptiste Thoret, vous n'apprendrez rien de plus de la part du cinéaste qui raconte exactement les mêmes anecdotes de tournage à savoir comment il est arrivé sur le projet, son addiction pour John Ford, sa carrière musicale, etc. Un petit module facultatif et vraiment peu indispensable.
Cette interactivité se clôt sur la bande-annonce du film (3min08), une galerie de photos et des liens internet.