Image :
9/20
Édité en 2008 de l'autre côté de l'Atlantique sous la bannière de MGM, La chevauchée des bannis n'avait à notre connaissance pas fait l'objet d'une édition chez nous. Erreur réparée par Wild Side qui va jusqu'à reprendre le même master. Grand bien lui en pris puisque le transfert américain frôlait déjà la perfection.
Le drame sur fond de western enneigé de DeToth est proposé dans un transfert 16/9 impeccable au format 1.85:1 respecté. Le master chimique est d'une éclatante propreté, le master avait de toute évidence fait l'objet d'une minutieuse restauration effaçant jusqu'au moindre défaut. L'image bénéficie d'une définition nette et précise au point que la fatigue et la culpabilité se lisent à chaque plan sur le visage de Robert Ryan. Ajoutons à cela une profondeur de champ sans égale et une photographie noir et blanc joliment contrastée et c'est une réussite (presque) totale. Seul bémol, on dénote un léger bruit vidéo dans les seconds plans. Malgré un final se déroulant intégralement dans la neige au milieu de brouillard - des éléments pourtant pas faciles à traiter - la compression demeure d'une discrétion de violette.
Le drame sur fond de western enneigé de DeToth est proposé dans un transfert 16/9 impeccable au format 1.85:1 respecté. Le master chimique est d'une éclatante propreté, le master avait de toute évidence fait l'objet d'une minutieuse restauration effaçant jusqu'au moindre défaut. L'image bénéficie d'une définition nette et précise au point que la fatigue et la culpabilité se lisent à chaque plan sur le visage de Robert Ryan. Ajoutons à cela une profondeur de champ sans égale et une photographie noir et blanc joliment contrastée et c'est une réussite (presque) totale. Seul bémol, on dénote un léger bruit vidéo dans les seconds plans. Malgré un final se déroulant intégralement dans la neige au milieu de brouillard - des éléments pourtant pas faciles à traiter - la compression demeure d'une discrétion de violette.
Son :
8/20
Le film est proposé dans sa version originale et dans son doublage français d'époque, toutes deux monophoniques mais retravaillées en Mono 2.0 afin d'envelopper l'auditeur équipé d'un home cinema. Celles-ci ne présentes aucun défaut particulier. Elles ont également fait l'objet d'une restauration supprimant tout souffle, plops et autres scories indésirables. La piste française présente tout de même quelques effets de saturations dans les aigus, mais ces dernières ne gâchent en rien l'écoute.
Bonus :
9/20
Noir comme neige : un western hors-la-loi
Après Jean Olle Laprune pour Fritz Lang, Philippe Garnier propose avec 80 pages richement illustrées d'anecdotes, de notes historiques et d'analyses approfondies (mais jamais indigestes) sur le cinéaste. L'ancien journaliste de Libération et auteur de Bon pied, bon oeil - Deux rencontres avec André de Toth n'hésite pas à casser la légende qui voudrait que les décors aient été tournés quatre (dixit Bertrand Tavernier) à six mois (si on se réfère aux dires de DeToth dans le commentaire audio) avant le début du tournage. Le journal local qui suivait quasi quotidiennement le tournage du film indique en effet que le chef décorateur n'a pas commencé la construction du village avant le mois de novembre. Le premier clap fut qui plus est donné le même mois. Nous apprendrons également que les producteurs étaient si furax que le célèbre borgne emmitoufla la pulpeuse Tina Louise qu'ils n'hésitèrent pas à faire de la publicité mensongère en photographiant la comédienne en débardeur, un pistolet à la main... Un livre passionnant de bout en bout.
Le tournage raconté par André DeToth (commentaire audio)
Réalisateur du portrait intitulé Andre deToth: The Director's Director, Patrick Francis a eu plus d'une fois l'occasion de s'entretenir avec le cinéaste. Il lui a ainsi proposé de s'essayer à l'exercice du commentaire audio. Réticent, DeToth a préféré commenter son film séquence par séquence plutôt que d'une traite, ce qui explique qu'il ne commente jamais à proprement parler ce qui se déroule à l'écran. Bien que le cinéaste s'avère conteur passionnant, il est nécessaire de ne pas tout prendre au pied de la lettre. Il tend en effet à gonfler la réalité à propos notamment des décors du film qu'il certifie avoir été construits en plein été pour un tournage prévu au mois de février suivant (!), ainsi que sur ses relations avec Jack Warner qu'il affirme tendues ("Jack Warner a dit au producteur tout le mal qu'il pensait de moi, mais Phil [Philip Yordan] m'a gardé"). Garnier présentera dans son livre une toute autre vérité au travers la lettre de départ adressée par le cinéaste au patron du studio Warner.
Croyez-le ou non, cet homme a réalisé un film en 3D
Le disque se clôt par Une conversation entre André DeToth et Patrick Francis (7'), compilation de divers extraits d'entretiens entre le cinéaste et le documentariste, ainsi que par Le western dreyerien par Bertrand Tavernien (26') dans lequel le plus éminent cinéphile-cinéaste français avoue son amour pour ce "western qui fut longtemps méconnu, mésestimé" mais qui pourtant "renouvelle le genre de manière révolutionnaire".
PS : Nous conseillons aux heureux acquéreurs du coffret de glisser le disque dans une pochette plastique afin de réduire les chances de le rayer. Simple précaution.