Carlotta annonce via un carton en ouverture que le master du Songe de la lumière (1.33 respecté) a été approuvé par Victor Erice lui-même et demeure le meilleur élément existant à ce jour. Toutefois, comme nous le signale l'éditeur, la copie présente des défauts d'image inhérents aux conditions de tournage. Ces accrocs demeurent anecdotiques et banals avec quelques poussières, petites tâches et points blancs tout du long, ou bien des changements d'éclairage dus aux conditions atmosphériques. Le Songe de la lumière a été tourné en vidéo et l'image apparaît plus détaillée durant les scènes se déroulant en extérieur, malgré des couleurs un peu fanées, et parfois sensiblement désaturées quand, au contraire, la luminosité est accrue avec des blancs luminescents. Les contrastes sont parfois un peu appuyés mais l'ensemble demeure de bonne facture. Toutefois, les tremblements et fourmillements sont constants (lors des fondus enchainés entre autre), certains moirages sont irritants à l'instar des graduations sur la règle d'Antonio Lopez qui « clignotent » littéralement tout comme l'écriture sur les tubes de gouache du peintre. Notons enfin qu'un sensible voile granuleux demeure constant tout du long sans toutefois gêner le visionnage. Les imperfections constatées n'empêchent pas certains plans d'être magnifiques comme lors de la réalisation du cadre ouvrant le film dont vous pouvez retrouver la capture d'écran ci-dessous.
Conversation entre Victor Erice & Antonio Lopez (38min19)
Diffusée sur la chaine espagnole TVE2 le 16 novembre 1999, l’émission Version espagnole présentée par Cayetana Guillén Cuervo, accueillait Victor Erice et Antonio Lopez à l’occasion de la diffusion du film. Durant les dix premières minutes, le réalisateur et le peintre réaliste reviennent de manière passionnante sur le tournage, la genèse du projet et leur collaboration. Tandis que le metteur en scène aborde le côté plus technique qu’implique un tel projet, Antonio Lopez aborde plus le ressenti et les émotions rencontrés à la projection du film. Victor Erice est très ému et touché par les compliments qui lui sont faits et l’entretien démontre une grande complicité entre les deux hommes visiblement liés par l’amour de l’art et par l’expérience du Songe de la lumière.
Antonio Lopez
Victor Erice
Scènes coupées (18min08)
La première séquence coupée montre une analyse de l’oeuvre de Vélasquez, Les Ménines, par Antonio Lopez et son ami Enrique Gran, à l’instar de leur discussion sur Le Jugement dernier de Michel-Ange aperçue dans le film. Cette scène a visiblement été coupée en raison de son caractère redondant mais s’avère indispensable après le visionnage du Songe de la lumière. La deuxième scène écartée du montage s’avère une version alternative, plus longue, de la visite des peintres chez Antonio López où tous s’extasient devant le cognassier.
Scènes coupées (18min08)
La première séquence coupée montre une analyse de l’oeuvre de Vélasquez, Les Ménines, par Antonio Lopez et son ami Enrique Gran, à l’instar de leur discussion sur Le Jugement dernier de Michel-Ange aperçue dans le film. Cette scène a visiblement été coupée en raison de son caractère redondant mais s’avère indispensable après le visionnage du Songe de la lumière. La deuxième scène écartée du montage s’avère une version alternative, plus longue, de la visite des peintres chez Antonio López où tous s’extasient devant le cognassier.