Image :
8/20
L'image de cette édition affiche une excellente qualité dès la toute première séquence, sorte de cauchemar éveillé voyant un homme découvrir le tueur en pleine activité. On y découvre une palette de bleu très chatoyante, contrebalancée par du sang rouge vif et mise en valeur par une gestion des contrastes de très bonne facture. L'intégralité du film bénéficie de la même qualité d'image, dans les scènes de jour comme dans les nocturnes, ces dernières profitant à ce titre de noirs profonds à souhait qui mettent à l'honneur la profondeur de champ. Soutenue par une définition précise, l'atmosphère urbaine du film est ainsi parfaitement restituée, le seul défaut demeurant la présence de quelques artefacts de compression ça et là. Du beau travail.
Son :
9/20
Cette édition est décidément la preuve qu'il est toujours possible de trouver sur le marché des DVD de haute qualité, même avec l'avènement du blu-ray. Les deux pistes 5.1 proposées ici restituent en effet à la perfection l'ambiance de Midnight Meat Train telle qu'elle pouvait être vécue en salle, avec son ambiance sonore immersive et très typique des films de Kitamura, mais aussi sa palette de bruitages angoissants (train virant à toute allure, armes qui s'entrechoquent, etc.). L'ouverture et la précision sonore sont au rendez-vous, la basse sait se faire entendre de manière pertinente et la dynamique exploite de manière ludique tous les canaux pour un enveloppement de tous les instants. Un sans faute.
Bonus :
7/20
Les bonus étant les mêmes que sur le blu-ray, nous laissons la plume à Arnaud Mangin qui en parle très bien dans son article :
S'il y a bien un supplément qui se révèle indispensable dans cette édition, c'est sans conteste le Commentaire audio de Clive Barker et Ryuhei Kitamura, d'une richesse d'enseignement rare. Pas tant sur la construction technique ou les thématiques horrifiques comme on aurait pu s'y attendre (le film est suffisamment éloquent pour ça), mais plutôt sur les énormes difficultés contractuelles rencontrées pour mettre sur pied un tel projet. L'auteur l'indique d'ailleurs d'entrée de jeu ''Ca ne sert à rien d'extrapoler à l'oral les images que vous verrez à l'écran, mieux vaut vous raconter ce que cache l'industrie du cinéma''... Le moins que l'on puisse dire, c'est que la langue de bois n'est pas de mise et que l'état de santé des films d'horreur aux États-Unis n'est pas forcément plus florissant que chez nous.
Si par leur créativité les deux intervenants ont indubitablement leur place dans les arcanes hollywoodiennes, ils ont suffisamment de recul pour porter un jugement sévère sur cette industrie, ayant dû défendre sans relâche leur patte artistique. Tout le monde ou presque en prend pour son grade : les producteurs qu'il a fallu manipuler en proposant de nombreux plans longs (impossibles à couper), les commerciaux et distributeurs qui ont fait preuve d'une incompétence crasse (une centaine de salles dans tous les États-Unis) ou même le genre horrifique lui-même, qui ne ressemble plus à grand-chose aujourd'hui. Un discours auquel on ne nous avait clairement pas habitués, emprunt d'une franchise et d'une légèreté sans retenue (Barker y évoque de nombreuses fois son homosexualité et son attirance pour le fétichisme sado-maso) mais qui transpire pourtant un vrai amour pour la création d'une façon générale. Un must-heard...
Le reste de l'interactivité proposée ici se montre malheureusement bien moins exaltante. On y retrouvera, en outre, trois petites featurettes lourdement axées sur le commercial, même si l'on y décèle un axe informatif qui aurait pu être franchement passionnant. On a surtout l'impression que ces trois modules ne sont en fait que les représentants orphelins d'une série de sujets bien plus complets dont la majorité serait passée à la trappe. Clive Barker : L'homme derrière le mythe (14min54) aura au moins le mérite de pénétrer quelques instants dans l'intimité de l'auteur, qui nous présente ses peintures et étale par la même occasion son regard sur l'art d'une façon générale. Le reste du propos tourne tout de même autour du film. Chose un peu plus décortiquée dans Autopsie d'un massacre (9min17) qui s'impose comme le making of d'une petite scène. En l'occurrence celle du premier vrai carnage, dans laquelle Ted Raimi se fait énucléer. Les outils du tueur (5min12) est une appellation un peu facile qui voudrait se focaliser sur les accessoires du film alors qu'il dresse un portrait, assez mélancolique, du tueur interprété par Vinnie Jones. Malheureusement, sa courte durée ne le lui laisse pas le temps d'en livrer une véritable analyse intéressante. Enfin, des bandes annonces de l'éditeur viennent compléter les bonus.
Critique image et son : Elodie Leroy
Critique interactivité : Arnaud Mangin
S'il y a bien un supplément qui se révèle indispensable dans cette édition, c'est sans conteste le Commentaire audio de Clive Barker et Ryuhei Kitamura, d'une richesse d'enseignement rare. Pas tant sur la construction technique ou les thématiques horrifiques comme on aurait pu s'y attendre (le film est suffisamment éloquent pour ça), mais plutôt sur les énormes difficultés contractuelles rencontrées pour mettre sur pied un tel projet. L'auteur l'indique d'ailleurs d'entrée de jeu ''Ca ne sert à rien d'extrapoler à l'oral les images que vous verrez à l'écran, mieux vaut vous raconter ce que cache l'industrie du cinéma''... Le moins que l'on puisse dire, c'est que la langue de bois n'est pas de mise et que l'état de santé des films d'horreur aux États-Unis n'est pas forcément plus florissant que chez nous.
Si par leur créativité les deux intervenants ont indubitablement leur place dans les arcanes hollywoodiennes, ils ont suffisamment de recul pour porter un jugement sévère sur cette industrie, ayant dû défendre sans relâche leur patte artistique. Tout le monde ou presque en prend pour son grade : les producteurs qu'il a fallu manipuler en proposant de nombreux plans longs (impossibles à couper), les commerciaux et distributeurs qui ont fait preuve d'une incompétence crasse (une centaine de salles dans tous les États-Unis) ou même le genre horrifique lui-même, qui ne ressemble plus à grand-chose aujourd'hui. Un discours auquel on ne nous avait clairement pas habitués, emprunt d'une franchise et d'une légèreté sans retenue (Barker y évoque de nombreuses fois son homosexualité et son attirance pour le fétichisme sado-maso) mais qui transpire pourtant un vrai amour pour la création d'une façon générale. Un must-heard...
Le reste de l'interactivité proposée ici se montre malheureusement bien moins exaltante. On y retrouvera, en outre, trois petites featurettes lourdement axées sur le commercial, même si l'on y décèle un axe informatif qui aurait pu être franchement passionnant. On a surtout l'impression que ces trois modules ne sont en fait que les représentants orphelins d'une série de sujets bien plus complets dont la majorité serait passée à la trappe. Clive Barker : L'homme derrière le mythe (14min54) aura au moins le mérite de pénétrer quelques instants dans l'intimité de l'auteur, qui nous présente ses peintures et étale par la même occasion son regard sur l'art d'une façon générale. Le reste du propos tourne tout de même autour du film. Chose un peu plus décortiquée dans Autopsie d'un massacre (9min17) qui s'impose comme le making of d'une petite scène. En l'occurrence celle du premier vrai carnage, dans laquelle Ted Raimi se fait énucléer. Les outils du tueur (5min12) est une appellation un peu facile qui voudrait se focaliser sur les accessoires du film alors qu'il dresse un portrait, assez mélancolique, du tueur interprété par Vinnie Jones. Malheureusement, sa courte durée ne le lui laisse pas le temps d'en livrer une véritable analyse intéressante. Enfin, des bandes annonces de l'éditeur viennent compléter les bonus.
Critique image et son : Elodie Leroy
Critique interactivité : Arnaud Mangin