Image :
7/20
La photographie incandescente de Miral a été confiée au directeur de la photographie français Eric Gautier, à qui l'on doit l'image d'Into the wild, Clean, Les Herbes folles. Comme pour ses autres longs métrages, Julian Schnabel, peintre néo-expressionniste, joue avec les focales, les cadres alambiqués, use des couleurs comme sur une palette et adopte différents filtres chromatiques. Les teintes sont tour à tour bleues, dorées, rosées ou tout simplement surexposées. Ces partis-pris esthétiques donnent du fil à retordre à la compression numérique et entachent quelque peu le piqué qui se révèle un peu trop doux. Comme pour Le Scaphandre et le Papillon (disponible chez le même éditeur), l'encodage relève souvent du défi technique, d'autant plus que le réalisateur, que l'on pourrait qualifier de "Michael Bay du cinéma d’auteur", trimballe sa caméra dans tous les sens, parfais sans attendre la mise au point. Ce transfert est néanmoins lumineux, la palette colorimétrique étincelante, mais le niveau des détails, notamment sur les gros plans, est un poil décevant. Les noirs y sont denses, les images d'archives immaculées, bien que quelques fourmillements dans les arrière-plans ainsi qu'une sensible granulation soient perfectibles. Les contrastes et la saturation des couleurs tendent à trouver un équilibre dans la partie consacrée au personnage de Fatima.
Son :
8/20
Miral dispose d'une version française ainsi que de la version originale dite multilingue. Si la piste française accuse une ardeur plus appuyée par rapport à son homologue, elle manque considérablement de naturel et privilégie les dialogues un peu trop poussés sur l'enceinte centrale, bien que les latérales assurent un spectacle particulièrement enivrant. Pour les deux versions 5.1, la spatialisation demeure constante, les arrières distillant généreusement la musique du film et des ambiances naturelles. Contre toute attente, toutes les enceintes sont continuellement mises à contribution, y compris le caisson de basses qui parvient à tirer son épingle du jeu lors des quelques séquences d'affrontement se déroulant la plupart du temps hors-champ.
Bonus :
5/20
La rencontre Julian Schnabel et Rula Jebreal (21min31)
A l'occasion de la sortie du film en France, Laurent Weil s'entretient avec le réalisateur et la co-scénariste Rula Jebreal. Cette dernière est également l'auteure du livre autobiographique dont est adapté le film, Miral étant le prénom de sa fille. L'écriture du scénario, la psychologie des personnages, le conflit israélo-palestinien, le cadre, les couleurs, le travail avec les comédiens, tout y est longuement abordé avec précision et intérêt. Même si la bande-annonce et quelques extraits du film viennent parfois couper les propos de façon abrupte, cet unique supplément consacré au film mérite qu'on s'y attarde.
L'interactivité se clôt sur la bande-annonce (1min55) et une galerie photos (3min10).
A l'occasion de la sortie du film en France, Laurent Weil s'entretient avec le réalisateur et la co-scénariste Rula Jebreal. Cette dernière est également l'auteure du livre autobiographique dont est adapté le film, Miral étant le prénom de sa fille. L'écriture du scénario, la psychologie des personnages, le conflit israélo-palestinien, le cadre, les couleurs, le travail avec les comédiens, tout y est longuement abordé avec précision et intérêt. Même si la bande-annonce et quelques extraits du film viennent parfois couper les propos de façon abrupte, cet unique supplément consacré au film mérite qu'on s'y attarde.
L'interactivité se clôt sur la bande-annonce (1min55) et une galerie photos (3min10).