Image :
9/20
Puisque Ne te retourne pas a été tourné en numérique (avec la Sony F23 pour ceux que cela intéressent) à cause du très grand nombre de plans truqués, le transfert jouit d'une image, n'ayons pas peur des mots, parfaite. L'ambiance duvetée de la photographie de Dominique Colin (Les Beaux Gosses, Les poupées russes) y est en effet parfaitement retranscrite. Bénéficiant d'une définition des plus précises (les gros plans sur les visages sont à ce titre magnifiques) et d'une absence de grain constitutive au numérique, l'image n'est par-dessus tout jamais entâchée d'un quelconque souci de compression. La gamme de couleurs ocre aux noirs vertigineux y est soigneusement respectée. Seul bémol, les plans nocturnes présentent un aspect voilés, faisant ressentir les limites du numériques (cf capture 5).
Son :
8/20
Il y en a pour tout le monde, l'éditeur proposant un choix entre pas moins de trois pistes sonores : Stéréo (192 Kbps), Dolby Digital (448 Kbps) et DTS 5.1 (768 Kbps). On passera rapidement sur la piste stéréophonique, tout à fait efficace mais qui ne vaut sa présence que pour satisfaire les non possesseurs de home cinema, pour se concentrer sur les mixages multipistes. Ceux-ci font la part belle aux dialogues (sur les enceintes frontales), tandis que les arrière sont sollicitées par la composition glaçante de Luc Rollinger et par quelques effets sonores. Pourtant, ces canaux arrière ne sont jamais sous-exploités et retranscrivent pleinement cette inquiétante étrangeté du quotidien. En ce sens, le DTS s'avère beaucoup plus subtil et sert le film mieux que son homologue dolby.
Bonus :
6/20
Ceux qui désiraient retrouver un commentaire audio de Marina de Van, comme c'était le cas sur le disque de Dans ma peau, vont être déçus : la cinéaste, visiblement atteinte par l'échec de son film, n'a pas voulu immédiatement revenir dessus. Le film est ainsi accompagné d'une rencontre (anecdotique) Monica Belluci / Sophie Marceau avec Laurent Weil, diffusée sur Canal + lors de la présentation du film à Cannes, et d'un making of plutôt complet revenant sur les intentions de la cinéaste, sur l'approche des comédiennes vis-à-vis de leur personnage ainsi que sur les nombreux (et souvent invisibles !) effets numériques que comptent le film. Enfin, une galerie regroupant les diverses recherches de transformations de visage (photographies et croquis) complète le disque.