Image :
6/20
Bien que le master ait été restauré en haute définition, le transfert n'est malheureusement pas exempt de défauts. On fera abstraction des quelques points noirs et blancs qui subsistent ici et là à l'image, le soucis venant principalement de la gestion des noirs, médiocre puisqu'ils écrasent tout détail (cf captures 3 et 5). Les nombreuses séquences en basse lumière sont les premières victimes. C'est d'autant plus dommage que la palette colorimétrique aux teintes très froides (Jörg Schmidt-Reitwein, le chef opérateur, avait installé un filtre violet-mauve devant l'objectif afin de supprimer toute couleur vive) restitue fidèlement les intentions poético-naturalistes si chères à Herzog. On notera par ailleurs quelques fourmillement aux arrière-plans.
Son :
8/20
Comme nous l'avons vu plus haut, seul le doublage français est proposé. Un doublage de qualité puisqu'assuré par les comédiens eux-mêmes. Si nous faisons abstraction de l'absence de version(s) orginale(s), la piste Mono 2.0 offre une belle écoute, parfaitement balancée entre les dialogues, la partition originale funèbre signée Popol Vuh et les ambiances glaçantes des Carpates.
Bonus :
7/20
L'éditeur accompagne la bande-annonce du film par Voyage au pays de l'indicible, petit documentaire q'une quarantaine de minutes rassemblant les témoignagnes de deux techniciens présents aux côté de Herzog sur le tournage (Dominique Colladant, chef maquilleur, et Harald Maury, ingénieur du son), de Serge Moati qui a dirigé Klaus Kinski sur Nuit d'or, Anne Martin, spécialiste du cinéma allemand de l'entre-deux guerres, ainsi que de Freddy Buache, historien du cinéma. Si les interventions d'Anne Martin et de Freddy Buache portent davantage sur les aspects historiques et esthétiques du film (les éléments de mise en scène notamment, sur lesquels Herzog se démarque du chef d'oeuvre du Murnau), les trois autres intervenant confirment au gré d'anecdotes pour qui l'avait oublié que le réalisateur de Fitzcarraldo était un sacré trimbré habité par son art, capable néanmoins à tout instant de tout foutre en l'air. On regrettera néanmoins que la relation basée sur le conflit entre cet "animal bizarre" (dixit Moati) qu'est Klaus Kinski et Herzog ne soit pas abordée.
Klaus Kinski, la métamorphose (21') et Histoire(s) de vampires (11'), pourtant présents sur le Blu-ray, sont ici aux abonnés absents.