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Ce transfert de haute tenue restitue à merveille l'alliance des couleurs chatoyantes de la vie « réelle » avec celles beaucoup plus cliniques et austères de la vie « théâtrale » souhaitée par Charlie Kaufman et son chef opérateur surdoué Frederick Elmes, plus connu pour son travail avec Jim Jarmusch (Night on Earth, Coffee and cigarettes, Broken flowers). Soutenu par une brillante compression, ce master brille par son imposante profondeur de champ, ses contrastes ciselés et par l'homogénéité évidente entre les scènes diurnes et nocturnes. La palette de couleurs est agréablement naturelle et chatoyante, certaines séquences se déroulant en extérieur sont très lumineuses et les détails abondent au niveau des plans rapprochés. C'est bien simple, toutes les veines et tâches de rousseur de Philip Seymour Hoffman sont visibles à l'œil nu, ce qui prouve la superbe précision de cette édition. Il manque un petit quelque chose au piqué de l'image pour une réussite totale mais ne faisons pas la fine bouche face à cette définition quatre étoiles.
Le film n'ayant apparemment pas bénéficié d'un doublage français, vous ne trouverez que la version originale (qui va d'ailleurs s'en plaindre ?) proposée en Dolby Digital 5.1. et en stéréo. La première piste déçoit durant la première heure où les latérales demeurent au point mort et il ne faut véritablement compter que sur les envolées musicales de la partition signée Jon Brion (Eternal Sunshine of the Spotless Mind) afin de secouer enfin les surround et le caisson de basses qu'on avait trop vite oublié. Les ambiances commencent à apparaître au moment où Caden Cotard (Philip Seymour Hoffman) crée son studio, les bruits de la circulation, des sirènes et de la foule se dispersant petit à petit sur les arrières avec parcimonie, les frontales étant quant à elles dynamiques tout du long. Le mixage stéréo est énergique, accordant judicieusement les voix des comédiens, les effets divers et la musique du film. Les dialogues durant les séquences se déroulant dans l'entrepôt s'accompagnent d'un écho permettant au spectateur de faire la distinction entre la vie réelle et celle du théâtre. Il est cependant dommage que la piste 5.1. ne permette pas une spatialisation continue durant les deux heures du film et que le relief des voies surround soit souvent médiocre.
Autour de Synecdoche, New York (18min59)
Habilement intitulé « Au milieu et autour de Synecdoche, New York » en version originale, ce segment promotionnel laisse la parole à l'ensemble du casting, divers membres de l'équipe technique et au réalisateur Charlie Kaufman qui dévoile que l'idée du film est de suivre la logique des rêves et l'interaction qui s'en suit. Tout cela pour dire qu'il existe bien une logique « kaufmanienne » qu'il serait difficile et trop long d'étayer maintenant. Les comédiens présentent les personnages, l'équipe technique évoque la création des décors et des maquillages destinés à vieillir les acteurs, Charlie Kaufman se démenant de son côté pour raconter les quelques points de l'histoire. Tout ce beau monde parvient à faire fi du côté publicitaire de l'ensemble et les quelques images des coulisses viennent illustrer le tout avec divertissement.
L'histoire de Caden Cotard (12min08)
Le comédien Philip Seymour Hoffman parle dans cet entretien passionnant de son approche du personnage et de son travail avec Charlie Kaufman en passant par les contraintes liées aux longues séquences de maquillage qui le vieillissent à l'écran.
Masterclass de Charlie Kaufman (27min40)
Proposée à Londres en octobre 2008, cette masterclass vaut essentiellement pour les quelques anecdotes personnelles distillées par Charlie Kaufman tout au long de l'entretien. Le scénariste et neo-réalisateur évoque ses débuts à la télévision dans les années 90 pour les séries The Edge et The Dana Carvey Show, tente de décrire son processus créatif et retrace les petites histoires liées à tous les films dont il a écrit les scénarios. Pour l'anecdote, Charlie Kaufman déclare être resté à l'écart de la production du film de George Clooney, Confessions d'un homme dangereux, en raison de points de vue et d'intérêts divergents. Dommage que les questions du public, pourtant évoquées en début de programme, aient été coupées au montage.
L'interactivité se clôt sur la bande-annonce (1min38), les biofilmographies de Philip Seymour Hoffman et de Charlie Kaufman, et le catalogue DVD de l'éditeur.
