Eclatante à tous points de vue, l'image d'Encore un baiser frôle la perfection et rarement un encodage MPEG-2 se sera rapproché à ce point d'une édition HD. Les couleurs sont absolument magnifiques et rutilantes, les noirs denses, le relief palpable, les contrastes ciselés et la clarté est de mise sur les séquences diurnes. Si la profondeur de champ n'est pas réellement exploitée, le cadre large offre un rendu des visages incroyablement détaillé et précis. Seules quelques scènes sombres paraissent un poil moins définies et nous empêchent de mettre la note maximum mais malgré cela, on reste abasourdi devant la beauté de la copie et le piqué est extrêmement affûté. Notons enfin l'osmose entre les gammes froides et les teintes chatoyantes, dont l'homogénéité laisse également pantois. Avec une telle définition, nous pouvons dire que le DVD a encore de beaux jours devant lui.
La plupart du temps, on ne parle pas dans Encore un baiser, on crie. Et de ce point de vue là il n'y a rien à redire concernant la restitution énergique des dialogues sur l'enceinte centrale si vous avez opté pour la version originale ou la piste française en Dolby Digital 5.1. En revanche, les latérales ne distillent des effets latéraux qu'avec parcimonie, même si la musique très présente est impeccablement spatialisée tout le long du film. Beaucoup de séquences se déroulent en intérieur et l'action se retrouve évidemment dirigée sur les avants, mais les ambiances naturelles ne sont pas oubliées sur les scènes en extérieur. Si le doublage est plus ou moins réussi (Emmanuel Curtil prête sa célèbre voix à Stefano Accorsi), ce mixage manque de naturel et se focalise trop sur les voix au détriment des effets frontaux. En revanche, la balance frontale de la piste italienne 5.1 demeure ardente et associe plus efficacement les voix avec les effets sonores et la musique que son homologue française. Ajoutez à cela quelques basses activement délivrées par le caisson (les palpitations cardiaques à la 33ème minute) et vous obtenez les conditions de visionnage idéales. L'éditeur joint également deux stéréo amples et saisissantes, la version originale étant cette fois encore mieux équilibrée que son homologue française.