Tous les soleils
Notre avis
6
10
Changement de registre pour Philippe Claudel qui, après le mélo pleurnichard Il y a longtemps que je t'aime, livre une comédie de mœurs cocasse et sensible. Alessandro (Stefano Accorsi), un professeur de musique dont la vie sentimentale s'est arrêtée depuis le décès de son épouse, vit avec sa fille de 15 ans Irina (Lisa Cipriani), qu'il élève seul, et son frère Luigi (Neri Marcoré), un anarchiste qui passe ses journées en peignoir, refusant de quitter l'appartement strasbourgeois tant que Silvio Berlusconi sera au pouvoir. Romancier devenu réalisateur, Claudel aborde les choses de la vie (la paternité, la politique, l'amour, l'amitié, la mort, le bon vin...) avec le ton enjoué et la fausse légèreté toute méditerranéenne de la comédie populaire italienne des années 60-70 jusqu'à un final inutilement lacrymal. Gentiment bourgeois, parfois prévisible, anecdotique certainement, mais plein de charme.
