L'éditeur restitue la texture très particulière de la photo renvoyant à celle des films des années 70 auxquels voulaient rendre hommage le réalisateur Kevin Asch. Le grain parfois très prononcé est donc respecté, les couleurs sont souvent désaturées (le rouge bave un peu), le tournage caméra à l'épaule entraîne des flous occasionnels et quelques pertes de la définition, mais la copie demeure propre et préserve les volontés artistiques de l'auteur. Le piqué et la clarté s'avèrent plus probants sur les teintes froides ainsi que sur les séquences en extérieur, les noirs sont souvent spongieux, et les contrastes demeurent aléatoires, oscillant entre le passable et le médiocre. Jewish Connection a été tourné avec un budget restreint (un million de dollars), et l'image reflète constamment ces conditions de tournage avec de violents et nombreux balayages de la caméra qui occasionnent quelques artefacts de la compression.
Les versions anglaise et française Dolby Digital 5.1 ne parviennent que difficilement à tirer leur épingle du jeu en raison d'une spatialisation modérée (le passage d'un métro aérien, des ambiances de rue). Certes les dialogues sont très précis sur l'enceinte centrale et la balance frontale est plutôt bien équilibrée dans un cas comme dans l'autre, mais les latérales sont finalement très rarement sollicitées à part sur les quelques séquences en boite de nuit. Le caisson martèle quelques petites basses tandis que les arrières instaurent une ambiance musicale bienvenue. La sobriété est donc de mise mais de toute façon, ce n'était pas avec Jewish Connection que nous allions repousser les limites de notre installation sonore. Privilégiez donc dans ce cas la piste anglaise stéréo (également disponible en français), dynamique et fluide, largement suffisante pour un film de cet acabit.