A l'instar d'un réel documentaire ou d'un reportage pris sur le vif, le film de Stéphane Kazandjian est la plupart du temps filmé à l'épaule à l'aide de la caméra HD Sony 900. Il n'est donc pas étonnant que la copie ici présentée de Moi, Michel G, Milliardaire, Maître du monde soit quasi exempte de défauts. Le piqué est constamment acéré sur les plans rapprochés comme sur les vues éloignées, la colorimétrie est vive, la clarté fort agréable et les séquences animées sont absolument superbes. Seules les séquences tournées en basse lumière apparaissent moins définies et divers artefacts de compressions sont constatables sur les balayages rapides de la caméra. Les contrastes sont soignés, le relief est indéniable et les séquences diurnes n'ont rien à envier à un transfert HD traditionnel.
Contrairement à ce que l'on pouvait attendre, la piste Dolby Digital 5.1 instaure d'excellentes ambiances latérales grâce à la bande-son mixant entre autre le générique français de Dallas et la reprise punk rock de What a wonderful world par Joey Ramone. Le caisson de basses bénéficie également des quelques séquences animées ponctuant le film tandis que les effets sonores sont idéalement répartis des frontales jusqu'aux enceintes arrières. Les dialogues sont d'une clarté absolue, la voix-off de Laurent Lafitte se détache sans mal sur la centrale, le relief est concret et l'ardeur jamais démentie. A côté de cela, la stéréo fait grise mine, se révèle un rien modeste par rapport à son homologue DD 5.1 et l'ensemble manque quelque peu d'éclat. L'éditeur joint également les sous-titres français destinés au public sourd et malentendant.