Test DVD : Yohkiro, le royaume des geishas

L'image de Yohkiro, le royaume des geishas est comparable à celle de Dans l'Ombre du Loup : propre, claire, mais souffrant d'un manque de précision dans sa définition. Les gros plans restent très satisfaisants, mettant très en valeur le visage des acteurs et actrices. Il n'en va pas de même pour les plans plus larges, qui n'ont pas la profondeur souhaitée du fait de ce défaut de définition. Les contrastes sont en revanche soignés et la compression se fait discrète. Quant aux couleurs, elles consituent le point fort de cette édition de par leur caractère très vif et chatoyant, l'édition rendant sur ce point hommage à la photographie magnifique de Fujio Morita.

La piste Dolby Mono 2.0 s'avère être de bonne facture, tout comme sur les autres titres de la vague Hideo Gosha. Si l'on ne déplore pas de problème de saturation sur les voix ou la musique, on peut cependant lui reprocher un léger désesquilibre dans le mixage. En effet, la musique est largement mise en avant pour notre plus grand plaisir, les instruments ressortant avec clarté tout au long du film. Mais cet avantage se fait au détriment des dialogues, qui se retrouvent mis trop en retrait, au point qu'il est difficile de savoir à quel volume pousser exactement la bande sonore pour profiter pleinement de l'ensemble.

Entretiens (13'37)

Dans ce documentaire exclusif de Robin Gatto, on retrouve les mêmes intervenants que sur les autres DVD. Concernant Yohkiro, le royaume des geishas, Le publiciste et producteur Masanori Sanada insiste sur les rôles déterminants de Fujio Morita et Yoshinobu Nishioka dans cette nouvelle ère de la carrière de Hideo Gosha. Il raconte que le réalisateur, habitué à la télévision, se trompait parfois dans le placement des acteurs lors des changements d'axe. Fujio Morita explique de quelle façon il s'y est pris pour pallier ce souci, en prenant pour exemple la scène de danse des quatre geishas située vers la fin du film. Il livre aussi une anecdote amusante au sujet de la scène de dispute musclée entre les deux femmes dans les toilettes, qui a dégénéré en vraie bagarre sur le tournage. Tomoe Gosha révèle comment cela a pu se produire, par la faute de son père. Nishioka s'étend sur la place prise par les personnages féminins dans les œuvres du réalisateur depuis Dans l'Ombre du Loup. Seiichi Sakai renchérit sur ce point et insiste sur la préférence accrue du réalisateur pour les plans-séquences, longs pour certains, à compter de cette époque. Comme toujours, des entretiens instructifs et un reportage bien mené dans l'ensemble.

 

 

 

 

Cette édition propose en outre la filmographie de Hideo Gosha, une galerie de plus de 45 photos (couleurs et noir et blanc) et la bande-annonce du film (2'53).