Mad Max Fury Road : d'ores et déjà l'un des films de l'année ?
Le 15/05/2015 à 14:04Par Camille Solal
Et vous, l'avez-vous vu ? Si oui, qu'en avez-vous pensé ?
"Un tour de force dans l’univers codifié des blockbusters"
L'Ouvreuse : Avec cette époustouflante chanson de geste rock, le cinéaste jette ses Merry Pranksters barbares dans un tourbillon halluciné où l'extravagance de l'action n'a d'égale que la vénération du témoignage. Car pour Miller comme pour ses personnages, le mouvement est nécessaire à la transmission. Le mouvement, c'est la (sur)vie.
On rembobine : Film d’action mâtiné de science-fiction, d'aventure, d’horreur ou même de comédie, Mad Max : Fury Road joue l’outrance en permanence. Partout se cachent des détails qui trahissent un jusqu’au-boutisme jouissif. Des petits détails, comme ce guitariste aveugle qui rythme de ses riffs heavy metal la poursuite, de ces maquillages incroyables, des lignes destroy de tous les véhicules ou encore des décors de cette infrastructure délirante qui sert de château au redoutable Immortan Joe et à son armée de fous.
Go with the Blog : Sommet du film d’action visuellement étourdissant, MAD MAX : FURY ROAD ressuscite son propre mythe avec une épatante maîtrise formelle. Pur road movie d’une rare intensité, le film ne souffre peut-être que d’un dernier tiers un peu répétitif, et pas forcément très enrichissant.
Les Chroniques de Cliffhanger : Fury Road marque un tour de force dans l’univers codifié des blockbusters de ces dernières années. Très attendu, très marketé, le film n’a pourtant quasiment rien montré de lui-même dans ses bandes-annonces, dont les images sont en grande majorité tirée d’un tout petit tiers du film. On est loin des 10 minutes mises bout-à-bout que nous révèlent les nombreux trailers, teasers et featurettes des films Marvel avant leur sortie, et qui nous révèlent, en accéléré, 95% du film !
"Il y a plus d'idées dans Fury Road que dans l'ensemble des films d'action de ces cinq dernières années"
Ecran Large : Si l'ensemble est une performance technique qui confine au sublime, Miller sait aussi se faire directeur d'acteur. On ne s'étonnera pas de retrouver ce Tom Hardy taiseux et vulnérable, dont les muscles semblent gonfler de peur et d'angoisses, en revanche, on demeure stupéfait par la performance de Charlize Theron.
Pulp Movies : Mad Max : Fury Road brille par une mise en scène magistrale. Une véritable leçon de cinéma que nous livre George Miller ! Alors qu’on apprenait récemment que le film comptait plus de 2700 plans, soit un plan toutes les 3 secondes, il est important de souligner la virtuosité avec laquelle Miller passe d’une scène de course endiablée à une scène ultra émouvante.
Retro HD : Si les décors en mettent plein la vue, n’oublions pas l’identité visuelle des personnages. Charlize Theron est absolument magnifique dans son look androgyne. Ses yeux bleus délicieux transpercent la pellicule de mille feux. Tom Hardy endosse le rôle d’une manière significative.
Le Nouvel Obs : De l'imagerie à l'imaginaire, il y a une faille immense que le cinéaste franchit en quelques raccords merveilleux. D'un décrochage de caméra, d'une idée simple et sublime, le film bascule dans un monde barbare et fabuleux laissant résonner, sous le hurlement des moteurs, ce cri de ralliement inespéré : "Mad Max" a réussi son coup d'état, il a désormais tout l'avenir devant lui.
Gamergen : C'est bien simple, nous pourrions presque dire qu'il y a plus d'idées dans Mad Max: Fury Road que dans l'ensemble des films d'action de ces cinq dernières années. Le metteur en scène multiplie les effets de montage - même sonores - et délaisse les ordinateurs pour mieux faire transparaître l'authenticité et mettre en exergue la folie des cascades imaginées.
"Un nouveau chef d’œuvre à inscrire dans les indispensables de la saga"
Télérama : L’histoire a la légèreté d’une esquisse. Les quelques mots égrenés au long de la course-poursuite n’ouvrent que des pistes. Le seul vrai langage, c’est l’image. Le désert à l’infini et, dans cette immensité, des gros plans sur des visages, des gueules de toutes sortes.
Daily Mars : Fury Road offre de l’action pure à 100 % et c’est l’épisode le plus spectaculaire et ambitieux de la saga. Ici, peu de dialogues. Le seul vrai langage c’est l’image. Et ces deux heures de steampunk collent la chair de poule et provoquent, par leur intensité, une véritable extase cinétique.
Fucking Cinéphile : Imprévisible, hallucinant et généreux comme ce n'est pas permis, visuellement renversant et assumant toutes ses exagérations, le métrage est durant plus de deux heures un opéra ultra violent et graphique infernal, aux allures de cartoon trash et coloré bourré jusqu'à la gueule de moments de bravoures et d'idées brillantes et originales, ne laissant jamais son spectateur et ses protagonistes sur le bord de la route.
Le Blog du cinéma : Le fan hardcore de la trilogie comme le newbie seront instantanément happés par ce monde de fou. Et c’est déjà une énorme réussite !
Gamalive : George Miller déconstruit son mythe pour le récréer avec brio. Ce Mad Max Fury Road est un nouveau chef d’œuvre à inscrire indubitablement dans les indispensables de la saga.
Quelques critiques mitigées et / ou négatives...
Marvelll : Clairement pas le chef d’œuvre annoncé, Mad Max: Fury Road reste tout de même un énorme poids lourd du cinéma d’action. Le Gravity de 2015. On en prend plein la gueule durant la première heure avant que les choses deviennent plus routinières dans la deuxième, la faute notamment à une volonté d’étoffer l’intrigue.
Mondocine : Si l’interprétation tout en caricature de Tom Hardy peine à convaincre, l’excellence de Charlize Theron, au passage vraie héroïne de ce film ou Max devient presque un personnage secondaire, séduit. Dommage que l’émotion ne vienne pas sublimer leurs rôles.
Le Bleu du miroir : Mad Mad : Fury Road donnant trop souvent l’impression d’abuser de sa posture « cool et vintage », se permettant même quelques sorties de route de mauvais goût. Interrogeons-nous enfin sur la faiblesse scénaristique de ce volet qui n’a visiblement aucun remords à éclipser régulièrement son héros principal au profit de la (très bonne) Charlize Theron…
Daily Mars : Une course-poursuite à la recherche du génie perdu d’un George Miller en pleine débâcle artistique. Entre deux climax illisibles, filmés à la shaky cam épileptique, montés à la tronçonneuse émoussée et, sacrilège de tous les sacrilèges, inondés de CGI dégueulasses qui ringardisent tout sur leur passage.
Télérama : Les femmes et l’environnement, les deux grandes causes de cette nouvelle version, sont brandies avec un volontarisme bourrin qui finirait par les desservir. Par exemple, Miller se prononce contre les harems de dictacteurs. Quelle audace !