10 000
Le 10/03/2008 à 08:31Par Arnaud Mangin
Notre avis


Bref, ils sont super évolués les hommes préhistoriques, ils braillent comme Mel Gibson dans Braveheart avant d'aller chasser le mammouth (mot qu'ils prononcent mal en plus), mais ne savent pas se défendre lorsqu'ils sont attaqués par des similis Vikings égyptiens. Et ceux là, ils sont méchants mais encore plus évolués parce qu'ils ont appris à monter à cheval, à coudre des gourdes en cuir et à se forger des armes blanches. Mais eux - nanananère - ils ne savent pas aligner deux mots en anglais ! Bien fait pour leur gueule et tant pis pour leurs pyramides high tech parce qu'ils ont fait l'erreur de leur vie en kidnappant la playmate du village, sous prétexte qu'elle avait un bobo sur la main en forme de Grande Ours (sérieusement, c'est ça le scénario !). Un topo en béton armé démontrant que la grève des scénaristes avait quelques semaines d'avance dans le bureau du gang Emmerich/Devlin et qui tourne en rond une bonne heure pour quoi ? Hein ? Pour que des mecs en pagne se ruent les uns vers les autres en brandissant des lances sculptées dans l'échine d'on ne sait quel animal. Mouais... à moins d'avoir occulté le dernier film de Gibson, justement, Pathfinder, 300 et le panier d'adaptations d'Heroïc Fantasy de cette dernière décennie, on s'ennuie vraiment ferme !

Au moins Stargate, dont 10 000 demeure très proche, avait le mérite de rameuter quelques aliens pour mettre de l'ambiance. Ici, rien, niet, nada, juste un Tigre à dent de sabre apprivoisé sympatoche comme tout parce qu'à défaut d'un labrador, on pouvait toujours compter sur un bon smilodon à l'époque. Une idée grotesque parmi tant d'autres renvoyant plus bas que terre un projet à priori alléchant (et dire qu'on aurait pu avoir Rahan de Christophe Gans à la place) mais conçu dans le désintérêt le plus total. En plus de crouler sous les incohérences les plus insultantes (pas la peine de chercher la petite bête, elles font trois tonnes ici), le film reste exagérément chiant, mal écrit, ridicule et persiste dans un romantisme premier degré décidemment à la masse. Pire que tout, et c'est peut-être là qu'Emmerich descend vraiment dans notre estime, il n'y a même pas matière à rire !