Adèle Blanc-Sec
Le 14/04/2010 à 16:52Par Kevin Prin
Adèle Blanc-Sec était attendu comme un film d'aventure, d'exotisme, de mystères, de personnages forts et hauts en couleur, de cynisme, de noirceur, le tout plongé dans une ambiance du Paris du début du vingtième siècle où une jeune journaliste défie les plus étranges créatures. En tous cas le film se devait de remplir ces points pour respecter la BD. Mais Luc Besson n'a pas retenu grand chose de la recette de Tardi, cette version ciné prouvant surtout qu'il n'a plus le moindre talent pour mettre en scène ses ambitions de cinéma. Récit d'aventure complètement fauché, Adèle Blanc-Sec accuse notamment un scénario d'une pauvreté affligeante aux quelques rares mécanismes traînant en longueur sans aucune saveur, des dialogues insipides, un humour de beauf déplacé, quelques visions racistes colonialistes déplaisantes et un manque d'imagination flagrant. Pire encore, si les maquillages sont vraiment réussis (en fermant les yeux sur le mascara de Jean-Paul Rouve), les effets spéciaux numériques sont parmi les plus ratés vus récemment, accompagnant une pauvreté artistique globale (décors, photo) innommable. Un spectacle mauvais de A à Z, antithèse complète et sans talent(s) de ce que l'on est en droit d'attendre d'un cinéma populaire de divertissement.