Bon à tirer (B.A.T)
Le 28/04/2011 à 11:17Par Maxime Chevalier
On reconnait bien dans Bon a tirer (B.A.T) le culte de l'immaturité glorifié propre au cinéma des frères Farelly. Les créateurs du très chouette Mary à tout prix et surtout du super culte Dumb and Dumber s'offrent ici le fantasme ultime : donner le pouvoir à ces messieurs de forniquer avec qui ils veulent et où bon leur semble pendant une semaine, avec l'aval de ces dames. A partir d'un pitch où la vie de couple - mais surtout le mariage avec le degré de fidélité que cela implique - est une sorte de prison où l'ado en rut est maintenu en détention, cette comédie s'efforce essentiellement de démonter que vouloir ne veux pas forcément dire pouvoir. A la fois film de potes régressif - voire jusqu'au-boutiste (une scène de jacuzzi qui en dit long) - typique des deux frangins, et pamphlet féministe assez judicieux équilibrant malignement les deux regards, Bon a tirer (B.A.T) fait souvent rire à gorge déployée mais oublie parfois de desserrer son frein. Un peu longuet, parsemé de quelques ventres mous qui l'empêchent de s'élever au rang de ses aînés évoqués plus haut, Bon a tirer (B.A.T) vaut néanmoins pour quelques séquences mémorables, parmi lesquelles une intervention de Richard Jenkins en dragueur invétéré, qui méritent largement le déplacement.