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Blanche Neige et le chasseur : une belle coquille vide

Le 11/06/2012 à 22:35
Par
Notre avis
5 10

Malgré une production design soignée et des comédiens investis, Blanche Neige et le chasseur ne parviendra que trop rarement à être ce grand film d'aventure épique que l'on attendait tous. La faute à un scénario raté, aux enjeux faiblards et aux personnages creux. Une coquille vide et donc, une déception. Découvrez ci-dessous notre critique de Blanche Neige et le chasseur avec Kristen Stewart.


Critique - Blanche Neige et le chasseur avec Kristen Stewart

BLANCHE NEIGE ET LE CHASSEUR - CRITIQUE


Tout semblait pourtant écrit. D'une part, nous avions le Blanche Neige de Tarsem Singh, sorte de pastiche de l'Alice de Tim Burton, destiné aux plus jeunes et aux vieux amoureux transits de Julia Roberts. De l'autre, Blanche Neige et le chasseur de Rupert Sanders, ouvertement plus sombre, plus épique, plus orienté fantasy … Bref, un film qui s'adresse à priori à un public plus adulte - voire même un public plus "masculin" serions-nous tentés d'écrire, tant il est vrai que sans un background audacieux et une volonté affichée de grand spectacle, difficile de  déplacer les mâles en salles pour aller voir une "adaptation d'un Disney avec la meuf' de Twilight". On avait donc affaire à deux films totalement différents, qui ne partageaient que deux mots dans leur titre et des nains au nombre de sept. Et si le Singh est finalement exactement ceux à quoi on pouvait s'attendre, le Sanders de son côté ne se sera pas montré à la hauteur de son audacieuse note d'intentions.

Critique - Blanche Neige et le chasseur avec Kristen Stewart 

Ne blâmons pas Rupert Sanders. Pour un premier film, il s'en sort avec les honneurs et dévoile une vraie patte visuelle qu'aimeraient bien posséder quelques réalisateurs avec plus de bouteille. A la tête d'un blockbuster sur-budgétisé, le néophyte parvient à créer un univers complet, multi-facettes, qui brille par la richesse de sa plastique. Décors, costumes, effets-visuels, maquillages : tous les aspects de la production design du film semblent avoir été traités avec le même soin, la même minutie. Et même si l'on regrettera ça et là quelques influences pas totalement digérées (on pense souvent au Seigneur des Anneaux et à Legend, parfois même à Miyazaki), on se dira qu'il s'agit là d'un tout premier long-métrage et que Sanders a encore le temps de se forger une vision qui lui est propre. Même remarque pour sa mise en scène, qui ne manque pas d'idées et de style, mais qui se contente hélas trop souvent de rester extérieure à l'action. Il en résulte une certaine distance par rapport aux actions des personnages. Personnages qui, hélas, ne sont pas aidés par un scénario qui constitue véritablement le talon d'Achille du métrage.

Critique - Blanche Neige et le chasseur avec Kristen Stewart 

Pour faire simple, Blanche Neige et le chasseur est une coquille vide. Mais pas une belle coquille vide à la Sleepy Hollow. Non, plutôt une sorte Frères Grimm, le côté foutraque en moins. Malgré des comédiens plutôt bons (Kristen Stewart s'en sort bien, Charlize Theron aussi, malgré quelques excès de cabotinage) et une volonté affichée de surligner toutes les émotions au stabilo, ce film reste désespérément froid. Sans vie. Stéréotypés jusqu'à la moelle, les personnages de Blanche Neige et le chasseur sont tous plus creux les uns que les autres et pourraient tous se résumer en un trait de caractère précis : Blanche Neige est la pureté, le chasseur est le courage, le vieux nain est la sagesse, la méchante reine … la méchanceté. Point. Les rares tentatives de donner un peu d'épaisseur aux personnalités des uns et des autres se solderont hélas par de cuisants échecs, au mieux anodins, parfois ridicules, mais toujours plombant pour la narration. Dès lors, difficile de se prendre d'affection pour eux, et donc, difficile de garder un semblant d'intérêt pour l'histoire - d'autant que cette dernière se résume à une espèce de cache-cache un peu facile dans lequel nos se planquent quelque part avant d'être rattrapés par les méchants, et cela quatre ou cinq fois de suite. Au final, à cause de ce scénario bâclé, le film de Rupert Sanders ne sera pas le grand film d'aventure escompté, mais juste un conte de fées bien emballé mais un peu fade. Une déception. 


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