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Disaster Movie

Le 08/09/2008 à 08:34
Par
Notre avis
1 10

Ils peuvent être fiers les blaireaux Aaron Seltzer et Jason Friedberg, d'écoper coup sur coup des plus mauvaises notations actuelles (chez nous comme chez les autres) en ayant chié, parce qu'il n'y a pas d'autres mots, les machins les plus honteux qu'on puisse suggérer sur grand écran. Tant que ces zigotos là ne changeront de vocations, la charge restera la même : deux immenses incapables qui se retrouvent une fois encore catapultés réalisateurs avec pour objectif de détourner les films catastrophe. Comme d'habitude, ces derniers trahissent rapidement qu'ils ne possèdent aucune cinéphilie ni connaissance du genre auquel ils s'attaquent, obligés de miser à fond sur les seules choses encore fraîches dans leur esprit défectueux : les bandes annonces des films à venir, les magazines people et la real TV... Un gros truc bidon qui ne mérite même de sortir sa carte illimitée.


Critique Disaster Movie

Il y a une chose dont tu ne te doutes pas, ami lecteur, c'est la façon dont fonctionne une rédaction aussi joyeuse que celle de filmsactu. Un équipe triée sur le volet, composée de gens beaux, forts, séduisants, et d'une redoutable intelligence, gérée d'une main de maître par un rédacteur en chef d'un grand professionnalisme et à la fois un cinéphile complet. Autant dire une denrée rare sur le net (on vous donnera les noms des contre-exemples une autre fois)... Malheureusement, ce rêve en barre comporte aussi ses zones d'ombres. Nous t'en ouvrons aujourd'hui les portes puisque si nos joyeux rédacteurs ne désemplissent pas d'enthousiasme pour se ruer aux projections de presse, certains films font barrage d'eux même et nécessitent que l'on sorte de nos placards poussiéreux l'objet des milles effrois : je jeu de fléchettes à étrons ! C'est quoi ça ? Et bien c'est un objet particulièrement abject qui fonctionne comme un jeu de fléchettes normales, sauf qu'en lieu et place de points, ce sont des indications écrites qui mènent la danse. Le point rouge au centre équivaut à un "Toute l'équipe découvre le film collégialement", alors que toutes les autres cases estampillent un "Ca, c'est un film pour Mangin"... Autrement dit, une grosse connerie qu'il est le seul à des kilomètres à pouvoir encaisser sans extérioriser son mépris pour le genre humain. Notons d'ailleurs que l'appellation est également valable pour les flèches qui sortent de la cible... Et, s'il existait, Dieu saurait que notre boss joue nettement moins bien aux fléchettes qu'il gère son équipe.

 

Critique Critique Disaster Movie

 

Voilà comment je me retrouve embarqué dans l'aventure Disaster Movie, avec toute la conciliation qui me caractérise et surtout préparé, chargé comme une mule de préjugés. En effet, les "réalisateurs" Seltzer et Friedberg sont deux énormes incapables qu'on ne présente malheureusement plus, leur piteuse filmographie parlant pour eux : Spartatouille, Epic Movie, Date Movie... Que des machins qui ne feraient pas d'ombre à un Orson Welles lobotomisé. Réinventeurs revendicatifs de la médiocrité moderne, ces tocards ont cette fois-ci ciblé bas, mais alors si bas, que ma petite cousine Sophie elle-même n'arriverait ni à apprécier et encore moins décrocher un sourire. Pourtant c'est pas une flèche Sophie, elle a 15 ans, elle écoute Tokyo Hotel, elle parle comme une grande de choses dont elle ne connaît rien sur son blog, elle aime tous ses copains qui eux ne l'aiment pas, elle est conditionnée pour aimer ce genre de connerie, et pourtant non ! Disaster Movie est carrément parvenu à s'imperméabiliser du plus atrophié des mollusques trônant dans la masse et ne fonctionne jamais. Mais alors jamais de chez jamais, au point de me mettre dans une situation des plus inconfortables : comment parler de ce machin dans un dialecte un tant soit peu humain, sans totalement basculer dans le hors propos ?

 

Critique Critique Disaster Movie

 

Le film commence et une 1h15 après, il se finit. Me voilà bien embêté  puisqu'il n'est techniquement pas possible d'en parler d'un point de vue critique tant il n'y a rien à raconter dessus, si ce n'est que comme pour leurs précédents films, les deux sagouins ont tout simplement refait le listing des films récents pour en caser des éléments ça et là. La prouesse, c'est de carrément faire référence à des films qu'ils n'ont pas encore vu, au risque de faire de mauvais pronostics sur les intrigues détournée (voire ce qu'ils essayé de faire avec Indy 4, ou un dialogue de L'Incroyable Hulk, présent dans la bande annonce mais qui n'est plus dans le montage au cinéma). C'est juste nul, point barre ! Et comme le temps, c'est de l'argent, on va plutôt vous résumer illico presto ici ce qu'il s'y passe, pour vous faire économiser une place de cinéma ! Pour faire court, ça reprend vaguement la trame principal d'un Cloverfield où un groupe de fêtards essaye de fuir leur ville assaillit par deux ou trois déchaînements climatiques, suite à la malédiction d'un crâne de Cristal qu'il faut remettre à sa place, au musée. Et paradoxalement, à force de vouloir parodier les productions récentes (dont aucun film catastrophe n'a fait partie), Disaster Movie ne frôle même pas le genre dont il arbore fièrement le titre. On se doute bien que les deux incapables à la tête du projet n'ont jamais vu La Tour Infernale, L'aventure du Poseidon, Earthquake ou autre (ah si, ils ont vu Twister, mais ils auraient pu trouver mieux), mais un minimum de recherches n'aurait pas été un luxe.

 

Critique Critique Disaster Movie

 

Ca essaie de commencer comme Armaggedon, avec un joli plan de la terre avant de nous la jouer 10 000 où, dans un rêve prémonitoire, le héros du film rencontre une Amy Winehouse version Dents de sabre qui lui explique que le monde touche à sa fin avant de lui montrer sa page Facebook... Voilà. C'est drôle hein ? Réjouissez-vous parce que tout le reste est comme ça... Ensuite arrive la fameuse fête s'inspirant d'un énième Show TV où on essaye, entre autres, de tourner en dérision l'excellent Supergrave (les incapables prétendent donc donner des leçons à Appatow et Seth Rogen), où Carmen Electra fait son apparition de rigueur puisqu'elle ne jouera plus jamais dans un vrai film de toute façon et qui case des blagues graveleuse pour moins de 14 ans pendant 20 minutes. Toujours pas de nouvelles de Disaster, à ce moment là... Ah si, ça arrive enfin. Ca tremble, là dehors, trois pelés et deux tondus se bousculent devant une bagnole qui crame histoire de simuler la fin du monde, et les héros (dont un ersatz de Juno) partent donc en vadrouille. Ils croisent tous les gens qu'on aperçoit sur l'affiche, qui finissent écrasés sous une vache pour la plupart, dont un prince charmant qui essaie de récupérer sa dulcinée dans un affrontement de smurf, Hulk qui explose son froc et des Chipmunks cannibales qui chantent comme Lordi, les yeux exorbités et injectés de sang.

 

Critique Critique Disaster Movie

 

Alors, ça ne vous fait toujours pas rire ? Ca devient gênant parce qu'il a peu de chance que le reste arrive à vous convaincre. Qu'il s'agisse d'un Beowulf à poil, de Juno qui se bastonne contre un travelo façon Sarah Jessica Parker, d'un Panda qui fait tout naturellement du kung fu ou encore les héros eux-mêmes qui, après avoir carjacké le bolide de Speed racer, découvrent dans le coffre le gros gamin, son singe et Michael Jackson (enfin, un mec peint en blanc qui fait "Hi-Hi")... C'est certain, même son final où tous les personnages se sentent obligés de reprendre en cœur la chanson du sketch "I'm Fucking Matt Damon" sans raison valable termine d'enfoncer le clou ! Mince alors, Disaster Movie serait, comme on l'avait imaginé, un incommensurable naveton ? Le nouveau maître étalon en matière de produit désincarné dépassant l'entendement ? Une belle connerie qui cible tellement bas dans la sous-culture du public visé qu'il ne trouve personne d'assez bête pour y adhérer ? Une production qui justifierait à elle seule, non pas la réactivation de l'interdiction au moins de 18 ans, mais la peine de mort dans ll'industrie cinématographique ? Oui, il y a probablement un peu de tout ça dans ce véritable suicide artistique qui met sans doute fin, une bonne fois pour toutes, au règne des spoofs hollywoodiens par et pour des attardés qui ne méritent pas de mettre les pieds dans une salle de cinéma. Les chiffres américains du film parlent pour lui, on a franchi un cap décisif. Sans doute pour la dernière fois...








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