Ensemble, nous allons vivre une très, très grande histoire d'amour...

Avec Pascal Thomas c'est bien simple : ou ses films sont de savoureux divertissements hauts en couleurs (Le Crime est notre affaire, La Dilettante, Pleure pas la bouche pleine), ou bien le réalisateur tombe dans l'ânerie, l'humour bas de plafond et l'ennui profond (L'Heure zéro, Le Grand appartement). Ensemble, nous allons vivre une très, très grande histoire d'amour... fait malheureusement partie de la seconde catégorie et ce en dépit d'une grande réussite plastique. Si le couple principal fonctionne (Julien Doré est étonnant dans son premier rôle au cinéma), tout le reste ne suit pas et l'ensemble des scènes tombent à plat. La faute en revient à un humour aussi lourd que le film se voulait léger, à un montage exaspérant collant les séquences sans le moindre intérêt, et surtout à des répliques et gags complètement éculés. D'accord la partition de Reinhardt Wagner est superbe, l'image est vivement colorée et le kitsch assumé jusqu'au bout, mais il n'empêche qu'au lieu de livrer une petite bulle de savon, Pascal Thomas signe probablement son film le plus hermétique et même accablant.