ETRANGE FESTIVAL : Macabre

C'est un « méga choc époustouflant » que l'on tentait de nous vendre avec Macabre, tentative Indonésienne/Singapourienne de surfer sur le genre passe-partout qu'est le survival, mais ouvertement torché par des fans de la première heure se faisant un plaisir d'enfiler les clichés du genre comme des perles sur un collier. Mais la vraie perle, énorme, c'est de constater qu'en France, nous ne sommes pas les seuls à bénéficier d'un cinéma genre qui sent le pruneau mis en boite par des mecs ''qui aimeraient bien'' sans en avoir les clés. Les Mo Brothers eux aussi s'y attèlent comme des touristes, avec une pauvreté d'inspiration comme d'ambition qui fait peine à voir, donnant l'impression que tout ce joli monde essaie de rendre hommage à Frontière(s) et A l'intérieur (en mixant les deux pitch ensembles en plus). Sauf qu'ici, malgré la grande générosité en matière de meurtres crapouillots et d'hémoglobine, rien ne fonctionne. Direction d'acteurs inexistante, cadre jamais juste (on dirait que le film est recadré !) et rempli avec la déco de mamie et surtout une leçon de montage assez extraordinaire qui comblerait pour ce seul film la grande encyclopédie des faux raccords... On a arrêté de compter les personnages qui sortent d'une pièce où ils n'étaient pas la seconde d'avant dès le premier quart d'heure...

Tout ça au service d'un disque qu'on a déjà vu tourné (une bande d'amis reçus et trucidés par une famille de psychopathes qui collectionne les fœtus) mais qui finira par divertir à ses dépends dans sa dernière bobine poussive, à mi-chemin entre Tex Avery, Terminator et Massacre à la tronçonneuse. En d'autres circonstances, ça aurait presque pu être flatteur, mais la lourdeur de l'ensemble et la première heure (ennuyante à crever) ne destine le film à rien d'autre qu'une soirée DVD entre potes... Et encore.