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J'ai toujours rêvé d'être un gangster

Le 26/03/2008 à 10:02
Par
Notre avis
7 10

En rendant hommage à ses aînés, Samuel Benchetrit frappe fort en enchaînant les mots d'auteurs, les situations comico-tragiques amusantes. Epaulé par une bande de comédiens et chanteurs visiblement emballés par le principe, J'ai toujours rêvé d'être un gangster fout en l'air toutes les conventions du moment pour mieux marquer les cinéphiles, ce qu'il réussit avec brio.


Critique J'ai toujours rêvé d'être un gangster

Samuel Benchetrit aime le cinéma de papa. Celui en plein cadre et en N&B, mais il aime surtout les personnages, leur phrasé, l'étincelle que peut provoquer la confrontation de deux acteurs (ou chanteurs) qui n'étaient pourtant pas forcément faits pour se rencontrer. Ce qu'il affectionne aussi plus particulièrement ce sont les perdants sur qui la scoumoune n'a de cesse de tomber.

 

Critique J'ai toujours rêvé d'être un gangster


J'ai toujours rêvé d'être un gangster rend un bel hommage à ses illustres aînés (entre autres Georges Lautner), révélant irrévocablement un auteur avec des dialogues ciselés qui fleurent bon les années 60 mais également un cinéaste à part entière avec une succession de plans soignés. Pas étonnant que le réalisateur choisisse la structure du film à sketches tant l'occasion est trop belle pour y évoquer tout ce qu'il a toujours aimé au cinéma, y compris un salut au cinéma muet avec ouverture à l'iris avec accéléré. Du duo pathétique Anna Mouglalis/Edouard Baer au kidnapping désopilant d'une jeune suicidaire (Bouli Lanners et Serge Larivière) en passant par une rivalité entre deux chanteurs (Arno et Alain Bashung) puis à l'émouvant dernier round d'une bande d'anciens braqueurs septuagénaires (la bande à Rochefort, magnifique), Samuel Benchetrit va au-delà du simple hommage en confrontant ses personnages dans des situations absurdes sur une bande-originale tout aussi bien sentie où Kris Kristofferson croise Adriano Celentano et Schubert. On rit beaucoup, on admire le cadre et les acteurs, on est ému. Certes les références vont bon train, des Tontons flingueurs en passant par le cinéma de Jim Jarmusch (bien que Samuel Benchetrit se défende d'avoir vu Coffee and cigarettes), et de Godard à la comédie italienne (le réalisateur a une adoration pour Les Monstres), mais qu'importe, on adhère !

Ajoutez à cela l'une des plus belles affiches vues dernièrement et vous obtenez l'un des films français les plus atypiques de cette année 2008.

 

Critique J'ai toujours rêvé d'être un gangster

 

 

 







J'ai toujours rêvé d'être un gangster

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