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La Nuit au Musée 2

Le 20/05/2009 à 20:44
Par
Notre avis
4 10

Trois ans après, on prend les mêmes et on recommence. La Nuit au Musée 2 applique à la lettre la bonne vieille formule hollywoodienne du "bigger and louder" et nous ressert la même soupe que dans le premier volet, mais dans des proportions multipliées par 10. Dix fois plus de gags lourds et inutiles, mais aussi dix fois plus de personnages inanimés qui, comme dans un rêve, prennent vie à l'écran devant nos yeux d'enfants. Au final cependant, le nouveau film de Shawn Levy s'avère être une suite décevante, qui à vouloir trop en faire en oublie d'exploiter pleinement son génial pitch.


Critique La Nuit au Musée 2

Dans le premier La Nuit au Musée, Ben Stiller incarnait un gardien de nuit confronté à un étrange maléfice égyptien qui avait pour effet direct d'amener à la vie les "habitants" du musée d'Histoire Naturelle qu'il était en train de surveiller. Dans le second La Nuit au musée, la donne n'a pas trop changé et l'histoire est globalement la même, sauf que ce n'est plus un petit musée de New York qui se retrouve envahi de créatures en tout genre, mais l'Institut Smithsonial, aka le plus gros musée du monde, un énorme complexe situé à Washington regroupant une vingtaine de musée différents ainsi que de nombreux centres de recherche. Le terrain de jeu idéal pour Shawn Levy et ses scénaristes, qui avec un pareil décorum se sont vus offrir la possibilité de mettre sur papier tous ce qu'ils n'avaient pu faire dans le premier opus. Et ils n'y ont pas été avec le dos de la cuillère les bougres, puisqu'en exploitant les richesses du Smithsonial, ils ont réussi à créer une belle brochette de personnages hauts en couleur. Il y a ceux que l'on connaissait déjà (à savoir Owen Wilson et Steve Coogan et cowboy et en centurion, Robin Williams en Teddy Roosevelt), et les inédits, parmi lesquels on appréciera le pharaon Kahmunrah (excellent Hank Azaria), l'aviatrice Amelia Earhart (douce Amy Adams), Napoléon Bonaparte (Alain Chabat), le général Cluster (Bill Hader, l'acolyte de Seth Rogen dans Supergrave) ou encore Ivan le terrible (Christopher Guest), le penseur de Rodin et Abraham Lincoln. Et autant être clair : voir ces figures historiques prendre vie et faire de grosses bêtises en se crêpant le chignon représente le seul et unique intérêt de La Nuit au musée 2. Et encore, le lourdingue y côtoie souvent le sympathique... d'un côté les Jonas Brothers incarnent des Cupidons chanteurs de pop, et de l'autre Hank Azaria (on le répète, il est génial) nous propose un joli clin d'œil à Michael Palin et son Ponce Pilate dans La Vie de Brian.

 

Critique La Nuit au Musée 2

 

En dehors de ce point fort (qui était déjà celui du premier film), difficile de dire que le film de Shawn Levy est un monument de comédie. Les gags sont souvent lourds, voire carrément risibles (les blagues avec les animaux, qui ne passaient déjà pas dans le premier, le clin d'œil de mauvais aloi à 300), la mise en scène mollassonne, les effets spéciaux en retard d'une décennie et la musique, pourtant signée Alan Silvestri, énervante au possible. Ben Stiller de son côté ne semble pas y croire, même lorsqu'il nous assène quelques banalités bien lourdes sur le sens de la vie, l'amour, l'amitié et toutes ces notions abstraites qui font si souvent office de bouche-trou dans les films américains qui n'ont rien à raconter. La Nuit au Musée 2 ne parvient donc quasiment jamais à tirer profit de son concept et à force de vouloir trop en faire, en oublie souvent son génial postulat de départ. Dommage, il y avait pourtant la place pour faire quelque chose de vraiment énorme.

 

Critique La Nuit au Musée 2








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