Last Night
Le 16/02/2011 à 15:53Par Maxime Chevalier
Distribuer, en pleine période de Saint Valentin, un film où le moral d'un couple n'est pas au beau fixe, c'est plutôt audacieux. Mais c'est certainement la seule chose qui peut rendre un tant soit peu attrayant ce Last Night. Avec son histoire de la coquille fragile unissant un beau cadre supérieur (Sam Worthington avec une cravate) et sa séduisante moitié (Keira Knightley sans cravate), et qui trouve l'épanouissement sentimental auprès d'autres éléments perturbateurs, le film patauge dans le sirupeux comme un enfant dans la gadoue. Ceux qui complètent le carré d'as sont, d'un côté, Eva Mendes qui compte arriver à ses fins en usant de ses charmes et, de l'autre, Guillaume Canet qui ferait fondre n'importe qui puisqu'il a un accent français. Deux tentations le même soir... Il n'y a qu'au cinéma que l'on voit ça, et ce constat se confirme ici. Surtout quand le suspens général se limite à savoir quel camp passera à la casserole avant l'autre. Il n'y aurait presque pas eu tromperie sur la marchandise si Last Night avait fait l'effort de ne pas trainer les pieds lourdement. S'il tente de jouer dans la même cour et avec les mêmes poncifs, le film est en tout cas bien loin de rivaliser avec Closer de Mike Nichols ou l'autrement plus réussi Pour une nuit de Mike Figgis. Fallait peut-être s'appeler Mike...