Le Cercle rouge
Le 12/10/2009 à 08:02Par Sabrina Piazzi
Quintessence du polar français, véritable western urbain et chant du cygne du genre unanimement salué par la critique du monde entier, Le Cercle rouge demeure le film référence pour toute une génération de cinéphiles mais surtout de cinéastes parmi lesquels on ne compte plus les admirateurs. Avec sa vision diaboliquement pessimiste de la nature humaine où les personnages solitaires et quasi fantomatiques sont poursuivis par la fatalité, et dont la seule issue semble être la mort, Le Cercle rouge s'inscrit définitivement au même rang que d'autres classiques du genre, Quand la ville dort de John Huston et Le Coup de l'escalier de Robert Wise. D'une beauté visuelle à couper le souffle, l'avant-dernier film de Jean-Pierre Melville réunit non seulement une des plus belles affiches du cinéma français où se distingue notamment Bourvil dans un admirable contre-emploi, mais offre également un des braquages les plus stylisés de toute l'histoire du cinéma, 25 minutes sans aucun dialogues où le spectateur est littéralement happé. Du très grand art.