Joker Folie à Deux : audacieux mais tellement ennuyeux - notre critique
Le 04/10/2024 à 14:52Par Veronica Sawyer
On attendait beaucoup de ce Joker 2, d'autant plus avec l'arrivée de Lady Gaga en Harley Quinn. Hélas, le miracle n'aura pas lieu deux fois.
Si le premier Joker nous avait conquis, cette suite nous a au contraire ennuyé et fatigué. Pourtant, les intentions de Todd Philipps semblaient bonnes, à savoir ne pas refaire le même film et surprendre à nouveau (comme s'il voulait éviter l'erreur de Very Bad Trip 2).
Arthur Fleck (Joaquin Phoenix) est emprisonné à Arkham, l'asile psychiatrique réservé aux criminels de Gotham City. Amorphe, médicamenté, dépressif, il attend son procès pour meurtres.
Son avocate désire prouver qu'il est malade et qu'il souffre de troubles psychotiques. Pour elle, Arthur Fleck n'est pas le Joker. Le Joker n'est pas que la manifestation de sa maladie.
A Arkham, on autorise Arthur Fleck a participé à une chorale. C'est là qu'il tombe sous le charme de Lee aka Harlenn Quinzel (Lady Gaga) qui va peu à peu lui faire retrouver le goût de vivre. On vous laissera découvrir la suite.
Tout le monde a l'air perdu dans Joker Folie à Deux. En filmant l'antithèse du premier Joker, Todd Philipps enlève tout enjeux dramatiques dans sa love story maudite entre Arthur Fleck et Lee Quinzel. Si vous vous attendiez à un remake moderne de Bonnie and Clyde, c'est loupé.
Rien ne fonctionne dans Joker Folie à Deux. Ni les séquences en prison, ni les scènes de procès et pas plus les scènes de comédie musicale. Comme si Todd Philipps faisait exprès de se saborder et de détruire tout ce qui avait été intéressant dans le premier film.
Folie à deux est une déconstruction absolue de ce qu'il avait mis en place avec réussite il y a 5 ans.
Si Todd Philipps tenait à lancer le débat sur la fascination pour le mal dans les médias et sur les réseaux sociaux, c'est loupé. S'il a voulu aborder les thèmes de la dépression et des troubles psychotiques, c'est aussi loupé.
Non, vraiment rien ne fonctionne dans cette suite. Même la réalisation très soignée ne parvient pas à sauver cette histoire.
Et la pauvre Lady Gaga, si touchante dans les scènes les plus intimes de A star is born, n'a jamais réellement la possibilité de faire exploser son talent.
Si on peut saluer l'audace de Todd Philipps d'avoir voulu déstabiliser, dommage que le résultat soit des plus ratés.