Critique : Shurato - épisodes 1 à 13
Le 29/04/2008 à 08:41Par Frédéric Frot
Shurato est une série qui ravira à plus d'un titre les trentenaires qui ont pu la découvrir durant les années Club Dorothée. Si les Chevaliers du Zodiaque se basaient sur la mythologie grecque, Shurato se réfère à celles, plus orientales, du Bouddhisme et de l'Hindouisme. L'histoire sympathique se conforme aux canons du shônen auxquels le dépassement de soi et le sens de l'amitié servent de fondement. Les combats avec de nombreuses phases répétitives et les introductions reprenant nombres d'images de l'épisode précédent donnent à Shurato un petit goût suranné agréable.
Shurato est une des séries qui berça l'enfance de nombreuses personnes en France. On peut sans ambiguïté la comparer aux Chevaliers du Zodiaque même si elle n'en a pas eu l'aura. Sur le plan graphique, elle accuse un certain âge, nous ramenant à l'époque où les plans fixes étaient légions. L'ensemble étant réalisé avec la méthode traditionnelle des cellulos peints à la main, l'économie de mouvement se fait ressentir régulièrement. Les personnages et décors sont cependant bien traités et la qualité de l'ensemble reste constante tout au long de ce premier coffret.
Sans avoir des profils très fouillés, les différents personnages sont intéressants et attrayants. Les évènements qui suivent la transformation de Vishnu en statue de pierre permettront à chacun d'être mis en avant. Les personnages principaux comme Shurato ont un traitement de faveur et n'en deviennent que plus captivants. Il est souvent sujet d'amitié et de déchirement entre amis au cours de l'histoire. Le fait de choisir un camp, une idéologie, conduit irrémédiablement à une tragédie, semble nous indiquer Shurato. On peut ainsi distinguer dans cette série une vision manichéenne des relations humaines avec en plus un coté moralisateur.
Il n'est pas nécessaire d'être familiarisé avec les religions d'extrême-orient pour apprécier la série. Le mélange d'Hindouisme et de Bouddhisme qui sert de base à Shurato est transformé pour s'adapter et devenir une nouvelle mythologie à part entière. Malgré tout, des notions de ces religions permettront d'apprécier plus justement cette histoire mais aussi les réactions des différents protagonistes. Le scénario est quelque peu linéaire et n'offre que peu de rebondissements. Il laisse la part belle aux confrontations musclées. Si la violence est présente, elle n'est pas aussi poussée que dans Ken le survivant. Les différents combats qui émaillent pratiquement chaque épisode subissent souvent une distorsion temporelle et il n'est pas rare que la confrontation perdure sur plusieurs épisodes comme dans les séries où le nombre d'épisodes est important.