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Harry Potter 7 - Partie 1 : 10 bonnes raisons d'aller le voir

Le 26/11/2010 à 16:41
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Harry Potter 7 - Partie 1 : 10 bonnes raisons d'aller le voir

Cette semaine dans les salles, Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie 1 a emballé la rédaction. Et comme nous avons l'habitude de prêcher pour ce que nous aimons, voici 10 bonnes raisons pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus de se précipiter dans les salles pour découvrir le meilleur épisode de la saga.

 

1 - La seule franchise qui se bonifie avec le temps

Arriver à égaler Harry Potter et le Prince de Sang-mêlé, jusqu'alors le plus abouti de la franchise, n'était déjà pas mince affaire. Et pourtant, Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie 1 surpasse l'opus précédent. A ce titre, il suffira de revoir la saga dans son intégralité pour constater à quel point les films ont su évoluer avec leur public et devenir toujours plus exigeants, tant sur le plan narratif, technique, qu'artistique. Avec son atmosphère visuelle et sonore chiadée, ses ruptures de rythme audacieuses et ses acteurs habités par leurs personnages, Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie 1 lorgne davantage vers le cinéma d'auteur que le blockbuster tout public.

 

Harry Potter 7 - Partie 1 : 10 bonnes raisons d'aller le voir

 

2 - Prix du meilleur scénario de la saga

Parce que l'adaptation du tome 7 fait l'objet de deux films, Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie 1 s'impose sans difficulté comme le meilleur sur le plan de l'écriture. Présent sur tous les volets à l'exception du 5e, le scénariste Steve Kloves signe un scénario plus que jamais fidèle à l'œuvre de J.K. Rowling, dont il décrypte avec finesse les enjeux. Il délivre également un récit plus aéré, qui permet enfin de rendre justice aux personnages, dont l'amitié est ici mise à rude épreuve, et de retrouver à la fois l'émotion et les montées d'adrénaline du roman.

 

3 - David Yates, la révélation

Succédant à Christopher Colombus, Alfonso Cuaron et Mike Newell, David Yates progresse de films en films et s'impose comme la grosse révélation de la franchise. Plutôt que de se reposer sur ses acquis, le cinéaste prend le risque de changer de ton dans ce 7e volet qui joue la carte d'une tonalité plus réaliste. Plongeant ses personnages dans des situations chaotiques, utilisant les somptueux décors pour appuyer leur solitude, le film excelle aussi bien dans les pics de tension dramatique (les conflits entre Harry et ses amis), que dans les scènes d'action, telles que ces affrontements à la baguette qui explosent à l'écran comme des fusillades (la scène dans le bar moldu, l'attaque de la maison de Lovegood) ou les séquences purement atmosphériques (l'arrivée dans la maison de Bathilda Bagshot). David Yates fait également ses preuves en tant que directeur d'acteurs, Daniel Radcliffe, Rupert Grint et Emma Watson révélant à présent une véritable aisance devant sa caméra. Autant dire que nous assistons avec ces trois derniers volets de la saga Harry Potter à l'émergence d'un cinéaste prometteur.

 

Harry Potter 7 - Partie 1 : 10 bonnes raisons d'aller le voir

 

4 - Le film d'Emma Watson, alias Hermione Granger

Jusqu'alors un peu inégale par rapport à ses deux compagnons d'armes, Emma Watson crée la surprise dans ce Harry Potter et les Reliques de la Mort - Partie 1. Il faut dire que son personnage est largement mis à l'honneur, déterminant le plan d'action des trois jeunes gens et sauvant la mise à plus d'une reprise dans l'action. D'un naturel qui lui faisait jusqu'alors parfois défaut, Emma Watson explore dans cet opus une gamme d'émotions autrement plus riche et vole plus d'une fois la vedette à ses deux camarades. Harry Potter 7 - Partie 1 est indéniablement l'épisode d'Hermione Granger, et donc d'Emma Watson.

 

5 - Lord Voldemort, le Hitler des Sorciers

Dans ce septième épisode, Lord Voldemort prend le contrôle du Ministère de la Magie et dévoile ses véritables intentions : exterminer les sorciers au sang "impur", c'est-à-dire d'ascendance moldue. Une idéologie qui rappelle un sombre chapitre de l'Histoire et s'exprime ici par des arrestations musclées effectuées par les Rafleurs (les SS de Voldemort) et des interrogatoires menés par Dolores Umbridge qui ne laisse aucune chance aux accusés. Face à cette nouvelle dictature, chaque sorcier réagit à sa manière, entre les collabos qui y prennent plaisir ou participent à la propagande (comme le Daily Prophet), les êtres désespérés qui dénoncent leur prochain sous la pression du chantage, et la Résistance incarnée par l'Ordre du Phoenix.

 

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6 - Brasil chez les Sorciers

L'une des scènes les plus stimulantes de ce 7e volet s'avère être l'infiltration dans le Ministère de la Magie par Harry, Ron et Hermione, transformés en employés grâce au miracle du Polynectar. Une scène qui permet de découvrir davantage l'intérieur du Ministère : exit le Département des Mystère vu dans le 5e opus, le film s'attarde cette fois sur le quotidien des employés, dressant un tableau satirique qui ne sera pas sans évoquer quelques classiques d'anticipation, de Brasil à 1984, tant pour la surveillance et la présence de forces policières que pour l'organisation bureaucratique. Utilisant la musique comme élément narratif à part entière, David Yates déploie tout son talent en naviguant entre le comique (les employés gérant la paperasse, Ron déboussolé) et le dérangeant (l'interrogatoire), délivrant une scène enlevée qui se conclut par un pic de suspense.

 

7 - Bathilda Bagshot : quand Harry Potter flirte avec le film d'horreur

Tout commence par la visite de Harry et Hermione dans le village de Godric's Hollow (superbe décor créé dans le style Tudor et monté dans les studios Pinewood), un passage qui fait prendre toute son ampleur à l'histoire de la famille de Harry, jusqu'alors cantonnée à quelques flashbacks aseptisés. Mais lorsqu'ils suivent dans sa demeure Bathilda Bagshot, sorcière âgée au visage inquiétant, ils ne se doutent pas du sort qui les attend. Avant de faire exploser l'action, faisant flirter le film avec le genre de l'horreur, David Yates prend le temps d'opérer une incroyable montée de tension en immergeant les deux jeunes gens dans une ambiance glauque et malsaine, entretenue par un travail minutieux sur les décors (le chef décorateur Stuart Craig, décidément inspiré), une partition atmosphérique et une photographie jouant sur des noirs abyssaux pour nous plonger en plein cauchemar. Si la scène collait déjà le frisson sur le papier, elle renouvelle l'exploit sur le grand écran.

 

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8 - La légende des Reliques de la Mort en images

Énorme surprise, le récit de la légende des Reliques de la Mort fait partie des moments de bravoure du métrage. Entièrement réalisée en animation 3D par le Suisse Ben Hibon (remarqué avec le court métrage Code Hunter et prochainement réalisateur d'une nouvelle version de Peter Pan), la séquence est mise en scène avec une élégance et une fluidité admirables, s'appuyant sur une palette de couleurs limitée et un graphisme stylisé de sensibilité européenne. Ou comment utiliser la 3D autrement qu'en reproduisant la réalité ou en imitant Pixar. Un grand moment de cinéma qui imprime au film - et à la saga - un incroyable souffle poétique.

 

9 - Alexandre Desplat : un nouveau souffle musical

Après John Williams, Patrick Doyle et Nicholas Hooper, Alexandre Desplat (Benjamin Button, Un Prophète, The Ghost-Writer) prend la relève pour les deux ultimes épisodes de la franchise. Pour la première fois dans la franchise, le film ne débute pas par le célèbre "thème d'Hedwige" composé par John Williams, une mélodie qui ne sera reprise que brièvement à deux reprises. Dès l'introduction du métrage, la partition d'Alexandre Desplat donne le ton, installant un climat anxiogène et crépusculaire qui ne nous lâchera plus. A l'instar du film, la bande-originale de Harry Potter 7 - Partie 1 délaisse la fantaisie au profit d'une atmosphère noire, habitée par l'incertitude, où sont distillées quelques touches de féérie, tandis que les morceaux émotionnels jouent la carte de la sobriété. Alexandre Desplat travaille les ambiances et creuse l'état d'esprit des personnages plutôt que de paraphraser leurs actions, opérant parfois plusieurs changements de tonalité dans un même morceau pour suggérer l'instabilité de leur univers. L'un des morceaux les plus libres s'avère être "Bathilda Bagshot", montée de tension suivie d'une explosion agrémentée d'une vraie folie, emmenée par une flûte évoquant celle d'un charmeur de serpent.

 

Harry Potter 7 - Partie 1 : 10 bonnes raisons d'aller le voir

 

10 - Quand Nick Cave prend les commandes

Autre "première fois" sur le plan musical, un titre déjà existant est utilisé comme élément de la narration. Et pas n'importe lequel : le sublime O'Children de Nick Cave and the Bad Seeds, présent sur l'album The Lyre of Orpheus. La scène, qui n'existe pas dans le roman, se déroule juste après le départ de Ron suite à une vive altercation avec Harry, et voit ce dernier inviter Hermione à danser sous la tente. Un touchant requiem à l'enfance, une trêve éphémère mais salvatrice dans de ce passage à l'âge adulte précipité et douloureux. Quand Nick Cave prend les commandes, on obtient l'une des scènes les plus émouvantes de la saga.

 





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