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Barry saison 3 : que nous réserve la suite de la géniale série de Bill Hader ?

Le 20/05/2019 à 13:49
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Il n'y a pas que Game Of Thrones qui s'est achevée le 20 mai sur OCS et HBO. La saison 2 de Barry (une autre production HBO) est également parvenue à sa fin. Mais contrairement à GOT, la série de Bill Hader connaîtra une saison 3 en 2020.
 
Barry
 
Après une saison 1 récompensée aux Emmy Awards, Barry a offert une saison 2 beaucoup plus dark et torturée malgré son côté parfois burlesque et WTF (l'incroyable épisode 5).
 
Le site Digital Spy a décrit Barry comme un mix entre Leon, The Disaster Artist et Breaking Bad.
 
On rappelle pitch : Barry Block est un ancien marine traumatisé par la guerre devenu tueur à gages. En débarquant à Los Angeles pour une mission, il décide de changer de vie, entre dans un cours de théâtre  (donné par l'ex Fonzie de Happy Days, Henry Winkler) et décide de devenir acteur.
 
Barry
 
Au vu succès critique et publique des 8 épisodes de 30 minutes de cette saison 2, HBO a donné le feu vert pour une saison 3 de Barry (attention spoilers).
 
Barry
 
A la fin de la saison 2, Gene Cousineau (Henry Winkler) découvre grâce à Fuches (Stephen Root) que Barry a tué l'amour de sa vie, la détective Janice Moss. La saison 3 sera certainement consacrée à la vengeance de Cousineau sur son ex protégé.
 
"On ne sait pas encore à quoi va ressembler la saison 3 " confie Bill Hader (que l'on retrouvera en septembre dans CA Chapitre 2), "mais cela va être intéressant de voir ce qu'il s'y passe. On a tendance à écrire sans réellement réfléchir aux conséquences que cela implique. Le premier jour d'écriture de la saison 3 nous verra certainement nous dire : "Ok maintenant que Gene a cette information, qu'est ce que l'on en fait ?"."
 
Barry
 
Spécialiste des imitations pendant de nombreuses années à Saturday Night Live (ce qui lui a valu 3 nominations aux Emmy Awards), fidèle de Judd Apatow (Crazy Amy, Supergrave), partie intégrante de South Park, l'humoriste Bill Hader a franchi un palier supplémentaire en devenant acteur principal mais aussi créateur, scénariste et désormais réalisateur (il a deux épisodes à son actif) de Barry, co-créée avec Alec Berg (Seinfeld, Curb your enthusiasm, Silicon Valley) 
 
FilmsActu a eu l'occasion de lui poser quelques questions à la sortie de la saison 1.
 
En tant qu’acteur, on est surpris de te voir si sobre dans cette série. Quand on pense à une comédie de Bill Hader, on t’imagine bien plus incontrôlable. D’où est venue cette envie d’un rôle différent ?
Bill Hader : Alec Berg et moi échangions les idées de pitch pour une série sur HBO. Pendant un mois et demi, on a tenté différentes choses avant de se rendre compte que toutes nos idées étaient nulles. Puis frustré, je lui ai balancé ‘et si j’étais un tueur à gages ?’ ‘Je déteste les tueurs à gages’ m’a-t-il répondu. ‘Ils sont nazes avec leurs deux flingues, leur costard etc ‘. ‘Et si c’était un ex militaire ?‘. On a développé à partir de là puis est venue l’idée qu’il suive des cours de comédie. L’histoire nous est venue progressivement. Mais au moment de tourner le pilote, je me suis rendu compte que je n’avais jamais réfléchi à la manière de jouer Barry. Et je ne savais pas quoi faire (rires). On a commencé par la scène avec les deux tchétchénes près de la piscine et je ne prononce pas un mot. Dans ma tête je me disais, mais qu’est ce que je dois faire ? (rires). Tout ça pour dire que l’histoire vient en premier. Je suis d’abord monté à Los Angeles pour être réalisateur et scénariste. Je me suis toujours placé avant tout au service de l’histoire. 
 
Quelle est la pire chose qui te soit arrivée quand tu es venu à Los Angeles pour être acteur ?
La pire ? J’ai travaillé en tant qu’assistant sur une émission de Playboy appelée Night Calls (appels nocturnes). Mon job consistait à aller chercher des cafés pour des pornstars. J’allais à Starbucks. Et après avoir commandé, le vendeur criait « la commande pour Candy, Cynthia, Asha, Aaliyah ». Que des noms de pornstars ! Comment te faire vraiment remarquer ! J’ai tenu une semaine avant de me décider à être chômeur (rires).

Barry est présenté comme une comédie. Mais sa violence est toute sauf drôle.
Oui. On a beaucoup parlé d’Impitoyable de Clint Eastwood pendant l’écriture. Quand ce film est sorti, on avait tous vu de nombreux westerns mais pas où l’on visualisait vraiment ce que c’était que de réellement tuer quelqu’un. Il n’y a pas de glorification de la violence dans Impitoyable. Tu te sens juste mal après ces scènes. Cela a une conséquence sur l’âme du tueur. On s’est demandé ce que cela ferait si Barry rencontrait un type, le tuait puis croisait son père. Quand cela arrive, Barry n’a jamais pensé à la vie de ses victimes. Il s'imagine être le bon qui tue les méchants. Alors que là non. Ryan, le comédien qu’il tue, n’était pas un méchant. Son père est détruit par son meurtre, et Barry ne sait plus comment réagir. On ne voulait pas que cette violence soit drôle et facile. On voulait qu’elle soit réaliste, cruelle et triste. Barry est doué pour le meurtre mais a une vie sinistre. On comprend mieux pourquoi il désire se lancer en tant qu’acteur, alors qu’il est mauvais comédien. Il vit dans l’ombre dans un monde de merde et d’un coup, il aperçoit un monde lumineux, plus sociable qui lui parait excitant. C’est la dualité de Barry.
 
Barry
 
Avez-vous pensé à d’autres références en tournant Barry ?
Oui Boogie Nights, mais pas pour le cul (rires). Dans Boogie Nights, tu suivais ces acteurs porno qui étaient franchement cons. Mais au bout d’un moment, tu finissais par avoir de l’empathie pour eux et tu souhaitais vraiment qu’ils s’en sortent. J’avais envie que l’on éprouve ce genre de sentiments pour nos acteurs ratés ou losers. Ces personnes qui auditionnent se mettent en péril tous les jours. On peut se moquer au premier abord mais au final, j’ai énormément de respect pour elles. Je ne sais pas si vous avez déjà passé une audition mais c’est affreux. C’est la pire expérience au monde.

Quels souvenirs conserves-tu de tes années à passer des auditions ?
C’est horrible. Tu entres dans une pièce, tu fais ton truc devant des gens qui parfois ne te regardent même pas et semblent royalement s’en foutre. Tu peux bien jouer ta vie, offrir la meilleure performance  de l'histoire du cinéma, pleurer toute les larmes de ton corps, et ils te balancent un « merci » sec et sans chaleur. Puis tu apprends ne pas avoir eu le rôle sans que l’on ne te dise jamais pourquoi. Mais c’est ton job. Ne pas avoir son rôle, c’est ne pas pouvoir payer ton boulot ou ne pas manger.
 
Tu participes à South Park depuis 2009 en doublant des voix de personnages mais aussi en collaborant aux scénarios. C’est quelque chose que tu aimes faire ?
Oui j’adore. Il n’y aucune limite. J’ai rencontré Matt Stone pendant le tournage de Sans Sarah rien ne va à Los Angeles. Edgar Wright nous a présenté. On a commencé à traîner ensemble et on a vraiment sympathisé. Puis il m'a présenté Trey Parker et le reste de l’équipe South Park. Un an plus tard, ils m’ont proposé de participer à une de leur ‘south park retreat’ (villégiature South Park) qui consiste à passer une semaine dans un hôtel et à brainstormer les pires conneries tous les matins pour écrire des épisodes. J’y suis allé et depuis ils m’invitent à chaque fois.
 
Barry





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