Big Little Lies saison 2 : "La vérité sur Nicole Kidman et Reese Witherspoon ?"- interview des acteurs
Le 13/06/2019 à 22:16Par Olivier Portnoi
"Personne n’aurait accepté cette suite si les idées n’étaient pas bonnes."
A l’annonce de la saison 2, de nombreux fans ont eu peur que cette suite ne soit produite pour les mauvaises raisons.
Pourtant vous avez participé à Parks and Recreation et Party Down qui sont toutes les deux devenues cultes ?
Oui. Mais cette reconnaissance est toujours arrivée bien après la fin de la diffusion et non pas pendant. Il a fallu que de ces séries soient annulées pour que l’on se sente aimés (rires). Parks and Rec avait les fans les plus gentils et enthousiastes au monde. Mais depuis la fin de la série, ils sont devenus incroyablement plus nombreux. Il y a peu on a fait une rencontre Parks and Rec au Kodak Theater à Los Angeles, là où se déroulent les Oscars, et c’était plein. On faisait des rencontres pendant la diffusion dans des petits cinémas en banlieue de Los Angeles qui n’étaient remplis qu'à moitié. C’est génial aujourd’hui que les séries puissent connaître une véritable existence après leur arrêt. Mais là avec Big Little Lies, c’est encore un niveau supérieur.
Que pouvez-vous nous dire sur votre couple avec Reese Witherspoon ?
Il y a des changements (rires). De gros changements. Ils vont être en crise cette saison.
Dans la saison 1, Ed est prêt à tout pour soutenir Madeline. Mais en découvrant qu’on lui a constamment menti, il s’endurcit et se rebelle. Cela fait du bien de pouvoir se lâcher en tant qu’acteur ? On vous retrouve souvent dans le rôle du type sympa mais un peu naïf qui finit par se faire avoir.
Oui. Le couillon (rires). David Kelley et Liane Moriarty sont tellement doués pour écrire le développement des personnages. Et j’étais ravi de découvrir ce changement de comportement. Madeline traverse des épreuves qu’Ed ignore. Quand on les retrouve en saison 2, il cherche son identité en dehors de leur mariage. Sa façon de s’habiller change aussi. Il se demande où est sa place dans le monde. Cela fait du bien de le voir arrêter de vivre par le prisme de sa femme.
Avez-vous une anecdote de tournage à partager ?
J’ai eu cette scène avec Nicole Kidman et Laura Dern. Je ne dirais pas laquelle pour ne rien spoiler. Mais j’étais tellement nerveux de me retrouver face à ces deux actrices. Elles dégagent tellement de choses. Et de manière totalement différente. Laura Dern est un volcan et Nicole a un charisme sidérant. Les femmes devraient tout contrôler. Ce tournage m'a offert les conditions de travail les plus faciles, agréables et pratiques que je n'ai jamais eu. Reese et Nicole sont d’excellentes productrices. L’ambiance était vraiment positive sur le plateau. Il y a peu de scènes où l’on apparaît tous ensemble mais quand cela arrive c’est un tel plaisir.
Qu’apporte Meryl Streep à la série selon vous ?
C’est Meryl Streep… Impossible de faire mieux. Et quand vous la rencontrez vous êtes surpris de découvrir quelqu’un d’aussi accessible. La première fois que je l’ai rencontrée c’était lors des séances de lecture. Dans une vie d’acteur, vous rêvez de ce genre de moment, de pouvoir un jour échanger avec quelqu’un de ce niveau. Je me souviens que j’étais en train de parler avec quelqu’un quand j’ai senti une main sur mon épaule. C’était Nicole Kidman; Elle m’a dit « J’aimerais que tu rencontres quelqu’un ». Je me retourne et voilà Meryl Streep devant moi. "Mon Dieu, qu’est ce qui se passe ?" est la première pensée qui m’est venue à l’esprit. J’ai brièvement discuté avec elle puis elle est partie et je suis resté debout sans bouger. Laura Dern est alors venue vers moi et m’a dit de manière maternelle : « J’ai tout vu, tu as été très bien. » (rires). Tout ça pour dire que pour tout le monde, c’était assez incroyable de rencontrer Meryl Streep. On est tous acteurs et elle compte parmi les meilleurs dans notre métier. On ne fait pas mieux que Meryl Streep. Etre dans une série avec elle est tellement enrichissant.
Que pouvez-vous nous révéler sur son personnage ? Elle est la mère de Perry Wright (Alexander Skärsgard).
Son personnage est… flippant (rires). Elle fait peur à tout le monde. Sa motivation est légitime. Elle enquête sur la mort de son fils. Elle sent que quelque chose ne va pas. Mary-Louise est quelqu’un de très intelligent. Elle est une énorme menace pour les Monterey 5.
"Je n’ai pas besoin de voir une énième série à propos d’un homme en pleine crise de la cinquantaine jonglant entre son travail, ses potes et ses gamins. On a besoin d’autres histoires."
Pendant longtemps les femmes ont été ignorées à la télé. On leur offrait sans cesse les mêmes rôles. Tout est en train de changer. Big Little Lies en est la preuve. Vous qui êtes dans le métier depuis longtemps, comment percevez-vous cette évolution ?
Elle est positive. On a besoin d’autres voix dans l’entertainment. On a besoin d’idées neuves, de perspectives différentes. Pas juste celles des femmes, mais aussi des minorités et de femmes issues de ces minorités. Je n’ai pas besoin de voir une énième série à propos d’un homme en pleine crise de la cinquantaine jonglant entre son travail, ses potes et ses gamins. On a besoin d’autres histoires. La télé n’a jamais été aussi riche qu’aujourd’hui grâce à ce changement de mentalité. Cela fait longtemps que les spectateurs ne se retrouvent plus dans les séries dites classiques. Il a juste fallu du temps à l’industrie pour en prendre note et l’accepter. C’est une période excitante pour nous tous.
Vous qui êtes un grand fan de rock, avez-vous discuté avec Zoë Kravitz de son père et de son enfance à côtoyer les rockstars ?
J’avais tellement envie de le faire mais je me suis retenu. Cela a été une vraie épreuve (rires). Je suis certain que c’est fatiguant pour elle de toujours répondre aux questions sur son père. Mais pourtant j’avais tellement envie de lui en poser ! Let Love Rule (premier album de Lenny Kravitz - 1989) est paru lorsque j’étais encore au lycée. On l’écoutait en boucle avec mes potes en fumant des joints. Donc, oui cela a été un supplice de résister à lui en parler. Mais Zoë est très simple. On ne croirait pas qu’elle a grandi dans un environnement aussi luxueux. Mes compliments à ses parents (rires).
JAMES TUPPER - Nathan Carlson, ex mari de Madeline actuellement marié à Bonnie (Zoë Kravitz)
Je me souviens être rentré dans sa loge par accident alors qu’elle se faisait coiffer. Elle m’a dit sèchement : « Salut, il faut que je te parle ». J’ai répondu « Ok » et elle m’a balancé : « Tu penses que Nathan n’est pas responsable d’avoir quitté sa famille ? ». C’était le premier jour de tournage, la première rencontre et elle était mon boss (rires). Mais je lui ai dit « Tu as rendu leur couple impossible. » Et je suis parti. J’ai eu peur d’être viré avant même le début ! Cela a rendu leur relation électrique (rires). Mais je l’adore.
Charlize Theron. Vous pouvez l’imprimer ? Qu’elle m’appelle (rires). Elle vient de faire des interviews où elle se demande où sont les hommes qui n’ont pas peur d’elle. Je suis là ! Appelle-moi (rires).
Quelle actrice vous a le plus impressionné parmi celles de Big Little Lies ?
Meryl Streep. A notre première rencontre, j’étais vraiment intimidé. Cela m’arrive rarement. D’habitude, je suis concentré sur mon travail et je n’ai pas le temps d’être intimidé. Cela m’était arrivé une autre fois auparavant avec Peter Falk. Gamin, je regardais Columbo avec mon père. Et quand je l’ai rencontré sur un tournage, j’étais sous le choc. Je voyais Columbo devant moi. Uma Thurman aussi a été intimidante. Elle est grande, introvertie, complexe. On a fait un film ensemble, Playing for Keeps (Love Coach avec Gerard Butler et Jessica Biel).
Big Little Lies a dès sa sortie été associée au mouvement Me Too. Comment l'avez-vous perçu ?
La série est parue au bon moment. Quand vous tournez une histoire qui vous touche, vous espérez toujours qu’elle marque d’autres gens. Et parfois, c’est un peu comme un sous-marin qui disparaît sous les eaux et que personne ne voit (rires). Mais là, cela a été l’explosion. Jean-Marc Vallée (réalisateur de la première saison) m’a appelé pour me dire avec son accent français « tu y crois toi ? C’est incroyable ce qui arrive à notre série.» Le timing de Big Little Lies a été parfait et n’aurait jamais pu être calculé. J’ai grandi au Canada et j’ai une vision différente de celle des américains sur ce sujet. On a eu notre crise dans les années 80. Dans un plateau au Canada, les femmes sont toutes à des postes clés que cela soit la production, la direction artistique, le scénario, la réalisation. Et une fois que vous revenez sur un plateau de tournage aux Etats-Unis, il n’y a que des mecs ! Il était temps que cela change.
Qu’est ce qui a changé depuis Big Little Lies dans l’industrie des séries ?
Tout. En un an, tout a changé. Aujourd’hui, il y a des opportunités pour tous. Hollywood s’est transformée en quelques mois. Elle s’est enfin regardée dans le miroir et n’a pas du tout aimé ce qu’elle a vu. Tant mieux. Tout le monde en parle. Les managers, les acteurs et actrices, les producteurs. Et ce changement devait arriver. Hollywood ne représente plus depuis longtemps la réalité de la société. Les Etats-Unis sont mixtes avec 1/3 de noirs, 1/3 d’hispaniques. Ce n’est absolument pas la réalité d’Hollywood.
Comment décririez-vous votre relation avec Zoë Kravitz ?
Sur une échelle de 1 à 10 ? Elle a rejeté ma proposition de mariage (rires). Mais je ne désespère pas. Zoë est une actrice incroyable et une personne incroyable. On a eu une année personnelle compliquée l’un et l’autre. On a su s’entraider et se soutenir. C’était d’autant plus compliqué que l’on n’a pas de scènes d’amour dans cette saison 2. Nos scènes sont toutes tendues, électriques. Quand vous êtes perdu dans votre tête, cela peut-être très compliqué. Pas avec Zoë. Heureusement qu’elle était là.
Toutes les femmes de la série ont une amitié forte entre elles. Nathan semble isolé. Et il ne trouve rien de mieux que chercher conseil auprès du nouveau mari de son ex. Comment est-ce de tourner ces scènes avec Adam Scott ?
Honnêtement un enfer (rires). Je dois tellement me concentrer pour ne pas me pisser dessus de rire. Lui et moi sommes très sérieux dans notre travail mais Adam vient de la comédie et on s’est mutuellement autorisés à aller le plus loin possible avec l’autre. Il me fait tellement rire. Parfois on craque tellement on se marre (rires). Je comprends pourquoi Nathan cherche conseil auprès de Ed mais en même temps quelle idée à la con d’aller se confier au nouveau mari de son ex qui en plus est jaloux de toi (rires).
Personne ne s’attendait à cette saison 2. Pourrait-il y avoir une saison 3 ?
Oui. Je pense que oui. Il n’y a pas de plan précis. Mais vu la manière dont cette saison se termine, c’est une très forte possibilité. J’adorerais continuer. Cette saison 2 n’était pas dans nos contrats d’origine mais tout le monde est revenu. C’est le rêve de chaque acteur de pouvoir un jour participer à un projet comme celui-ci. J’ai eu de la chance. J’avais déjà connu plus ou moins un tel engouement avec Revenge.
Avez-vous eu des scènes avec Meryl Streep ?
Non mais je l’ai rencontrée à plusieurs reprises lors des séances de lecture. On en a eu régulièrement. Meryl Streep, c’est un peu la reine d’Angleterre à Hollywood. Tout le monde lui voue un culte incroyable. C’est mérité. Elle est phénoménale. C’est rare ce niveau d’expérience chez un acteur. Mais elle prend le temps de parler à tout le monde. Un jour sur le planning, mon nom était juste à côté du sien. J’ai pris une photo et je l’ai envoyé à mon père qui m’a répondu « super mais elle elle n’est pas en train de prendre une photo et de l’envoyer à ses amis en disant que son nom est à côté du tien». C’est méchant non ? Mon père aime bien me remettre à ma place. Il aime bien dire « comment cela se fait que je ne te voies jamais sur les affiches. Meryl est dessus. T’as dû encore faire de la merde» (rires).
Si vous vous retrouviez dans une situation illégale très compliquée, laquelle de ces actrices appelleriez-vous pour de l’aide ?
J’appellerais Madeleine Stowe (sa partenaire dans Revenge). Elle saura quoi faire. Mais chez les filles de Big Little Lies ? Shailene (Woodley). Elle aura pitié de moi. Les autres me pourriraient c’est certain (rires).
JEFFREY NORDLING- Gordon Klein, le mari de Renata (Laura Dern)
J'en étais ravi. C’était complètement inattendu. Ce n’est que pendant la diffusion des premiers épisodes que l’on a senti que quelque chose de spécial se passait. Le timing était parfait avec l’explosion de #metoo, de l’affaire Harvey Weinstein, alors que la série a été écrite et tournée avant tout cela. J’ai été surpris par ce retour. Pas qu’une saison 2 ait été développée, même si ce n’était pas prévue, mais qu’ils aient réussi à réunir à nouveau toutes ces actrices, leur planning étant complètement dingue. Qu’elles aient pu accorder leur planning est… un miracle (rires).
Face à Laura, vous ne savez jamais ce qu’il va se passer. C’est tellement excitant. Elle a réellement peur de rien. Elle me rappelle un peu Holly Hunter dans le sens où elle est capable de jouer la tragédie, le chagrin et la rage tout en étant drôle. Techniquement, c’est extrêmement compliqué. Mais elle s’en sort à chaque fois naturellement. Elle est aussi tellement disponible et ouverte en tant que partenaire de jeu. On est devenus proches. J’aime vraiment ce duo. Et j’adore sa relation avec Gordon dans la saison 1. C’était d’ailleurs le seul mariage positif. Elle est la garce que personne n’aime (rires) mais lui la comprend. Et il l’aime profondément.
Dans cette saison 2, Gordon va à la rencontre de gros problèmes. Votre rôle semble plus consistant.
Pour être honnête, j’en étais attristé. Parce que le mariage de Gordon et Renata est le seul qui n’était pas un échec. Quand j’ai eu le scénario, je me suis un peu rebellé. « Vous êtes certain que vous voulez faire ça ? » (rires). C’est la seule bonne relation de couple. Mais oui. Gordon est en pleine crise de la cinquantaine. Tout lui réussit et il veut faire un dernier pari. Il met leur propriété et leur entreprise en jeu… et il perd.
Oui. Je pense qu’il y a plus d’histoires à raconter. L’épine dorsale de cette histoire est le mensonge. Ce mensonge qui lie ces femmes. Puis autour il y a leurs relations avec leur mari, leur carrière et la belle-mère de Nicole qui est Meryl Streep… Le premier jour de tournage, on s’est tous retrouvés à Los Angeles. Je suis allé saluer Reese et la première chose qu’elle a fait, c’était de me chuchoter « Meryl Streep est ici ». De voir ces actrices qui ont des carrières incroyables complètement subjuguées par une autre actrice est assez génial.
Continue-t-on à être impressionné par des acteurs ou actrices quand on a autant d’années d’expérience que vous ?
Je suis impressionné par les musiciens. Pas par les acteurs. Du moins pas quand je travaille avec eux. Peut-être que si je les croisais en dehors d’un plateau de tournage, cela serait différent. Mais là, on partage le même langage. J’étais enthousiaste à l’idée de rencontrer Meryl Streep mais pas intimidé. Meryl Streep n’est pas intimidante en tant que personne. C’est une femme tellement gentille, généreuse et compréhensive. Après sa dernière scène, elle est restée une heure et demie sur le plateau pour faire un selfie avec tous ceux qui le désiraient et a parlé avec tous ceux qui avaient envie de discuter avec elle. Tout en souriant. Son talent est intimidant par contre.
Vous tournez depuis plus de 20 ans. Comment percevez-vous l’évolution actuelle des séries ?
La télévision est devenue ce que l’on a toujours rêvé qu’elle soit. Elle est devenue le meilleur des médias pour raconter des histoires. Dans mon enfance, on avait que 7 chaînes et il fallait se lever pour les changer sur une petite télé toute carrée. Maintenant les gens ont des home cinema avec des plateformes comme HBO qui produisent des histoires qui n’ont jamais été racontées auparavant à la télévision. Et on peut les raconter en 7 heures au lieu de 2 comme au cinéma. On peut intégralement adapter le livre de Liane Moriarty et éviter de le résumer dans un film de 2 heures. On vit une époque formidable.
Quand vous êtes vous rendu compte que Big Little Lies devenait plus qu’une série ? Que la série se transformait un phénomène social aux Etats-Unis ?
C’est une bonne question. On me demande souvent si lors du tournage de la saison 1, je savais que cette série allait être un carton. Non. Tu ne sais jamais. Parfois le meilleur des scénarios ne fonctionne pas une fois à l’écran. Ou fonctionne moyennement. Cette fois-ci les bons ingrédients étaient là mais aussi le casting et le réalisateur (Jean Marc Vallée). J’avais vu 6 des 7 épisodes de la saison 1 avant qu’ils ne soient diffusés. J’ai pris conscience que le résultat était vraiment bien. Mais même là, tu ne sais pas si cela va fonctionner. Puis semaine après semaine, j’ai senti que le buzz montait. Il se passait quelque chose autour de Big Little Lies. Puis bien sûr, la série a décroché 13 prix (rires).
Le rôle des femmes a changé au cinéma mais aussi dans les séries. Il y a de plus en plus de rôles féminins forts.
Ce n’est pas trop tôt ! C’est dingue qu'il ait fallu autant de temps pour que les femmes soient considérées à leur juste valeur dans le cinéma et les séries. Je suis marié et j'ai 3 filles. Quand on dit « le futur est féminin », je me dis « j’espère que oui ! Vraiment ! » (rires). Je suis sérieux. Regardez où les hommes nous ont amenés.
Vous avez participé à Desperate Housewives qui était déjà une série sur les femmes. Y trouvez-vous des points communs avec Big Little Lies ? Comment compareriez-vous ces deux séries ?
Elles sont issues de deux périodes très différentes. Ce sont des séries très différentes. Desperate Housewives est une comédie légère qui savait cependant traiter de sujets graves et qui prenait la défense des femmes. J’adore Marc Cherry et j’ai passé un excellent moment avec Drea de Matteo. Mais Big Little Lies est un animal très différent qui traite de sujets horribles, très durs, tout en étant une comédie. Mal fait, cela aurait pu être de très mauvais goût. Mais avec des actrices comme Laura ou Reese, cela passe tout seul.
Andrea Arnold (American Honey, Fish Tank) réalise entièrement cette saison. Il est rare de retrouver une femme à la réalisation complète d’une telle série. Etait-ce une demande de Nicole Kidman et Reese Witherspoon ?
Il me semble que oui. J’adore cette réalisatrice. J’adore sa sensibilité et son énergie sur le plateau. Elle a une énergie enjouée. J’adore aussi Jean-Marc, et j’abandonnerais tout pour tourner à nouveau avec lui, mais ils ont un style très différent. Jean-Marc est très brut et filme à l’instinct. Il vous demande de tourner sans répétition. On allume les caméras et on y va. Avec Andrea, c’est plus calme, joueur et tout aussi excitant.