Blancanieves: la belle surprise de ce début d'année ?

On craignait une énième adaptation du conte des Frères Grimm, après les médiocres adaptations vues en 2012 (Blanche-Neige de Tarsem Singh et Blanche-Neige et le chasseur de Rupert Sanders), il semblerait que le réalisateur espagnol Pablo Berger ne soit pas tombé dans les écueils que cet exercice laissait supposer. Pourtant l'exercice tenait de la gageure : revisiter Blanche-Neige en noir et blanc et en muet, dans l'Espagne des années 1920. Toutefois, comme l'affiche nous le vante, c'est le meilleur film de l'année selon son homologue Pedro Almodovar, la presse est élogieuse et le film se paie le luxe de rafler 18 nominations aux Goyas (l'équivalent des Césars en Espagne). Tour d'horizon.

Les Critiques du film BLANCANIEVES

Le Nouvel Observateur:  Blancanieve ressuscite la magie, cela tient du miracle. [C'est] la modernité la plus accomplie qui explose à chaque instant, modeste et conquérante.

Le Point:  Un conte, un vrai, réinventé dans un noir et blanc expressionniste d'une grande beauté. [Le film propose] une relecture inventive et émouvante de cette histoire indéniablement puissante. (...) Un film qui nous rappelle à quel point le cinéma est capable d'enchanter le monde.

Métro : muet, noir et blanc, rythmé par un flamenco endiablé, le film de l'Espagnol Pablo Berger est la splendide découverte de la semaine.

Ecran Large : Pablo Berger a opté pour une pellicule très sensible et des caméras Super 16mm afin d'accentuer ce grain qui fait dorénavant défaut en numérique. (...) La caméra ne reste jamais en place et apporte sa touche au drame qui se trame en mettant en valeur les corps et les regards.

La Croix : Blancanieves s'impose comme l'adaptation la plus originale et la plus belle. Dénué de paroles, il laisse toute la place à l'image. Sublime, celle-ci concilie le contraste de noirs profonds et de blancs lumineux. (...) La belle musique d'Alfonso de Vilallonga, enfin, prend le spectateur par la main et achève de le conduire au coeur du film.

Première : le fil revitalise [le conte] avec un dynamisme extraordinaire, tant par le récit, qui nous mène de surprises en ébahissements, que par la forme, extrêmement forte et maîtrisée. (...). 

aVoir-aLire.com : La mise en scène de Berger est volontairement dramatique, piquée de coups d’éclat visuels et enveloppée dans une musique symphonique omniprésente, l’une des seules réelles fautes de goût de cette fresque espagnole.

Les Cahiers du Cinéma : Si le film se fait par moments grotesque ou cruel, et cherche à étourdir son spectateur, il n'en demeure pas moins lisse, sans folie ni perversité : le pastiche à ses limites, qui mènent tout droit à la pâle copie.