Django Unchained : le meilleur film de Quentin Tarantino ?
Le 16/01/2013 à 15:21Par Maxime Chevalier

Django Unchained : les critiques de la presse française
Cinevibe : "A l’instar de Kill Bill et contrairement à Inglorious Basterds, Django Unchained s’amuse avec le cinéma et non pas avec l’Histoire. QT a revu ses ambitions à la baisse mais nullement sa passion qui atteint là un autre stade, comme s’il assumait pleinement son statut de faiseur de séries B à l’univers éminemment personnel. Autant d’arguments qui font de Django Unchained un grand Tarantino tour à tour bavard, violent, drôle mais surtout très généreux ! On croyait avoir perdu le cinéaste dans les limbes d’un cinéma bavard et au trop autocentré, on le retrouve ici plus en forme que jamais, prêt à en découdre avec les détracteurs de tous bord. Quentin Unchained !"
Clap mag : "Deux heures quarante-cinq qui dégainent à toute allure - et même dans les temps morts, le ping-pong des dialogues et de regards soutiennent le rythme. Presque un sans faute pour Django Unchained. La magie du cinéma moderne, qui ne cache plus ses artifices, est bel et bien là, honorant l'un des sentiments les plus purs : l'amour absolu. Grandiose."
Unification : "Le réalisateur se fait indéniablement plaisir et la bonne nouvelle c’est qu’il nous entraîne à sa suite avec brio. Tarantino explique s’être décidé à se lancer dans ce western au Japon lors de la promotion d’Inglourious Basterds. Le goût prononcé des nippons pour le western spaghetti a déclenché chez notre furieux cinéaste un appétit décuplé pour le genre. Il s’est livré à une véritable orgie de DVDs avant de se lancer dans l’écriture de son projet."
Avoir à lire : "Ce mélange des genres a la hargne d’un cinéma musclé propre à Sam Peckinpah, à qui l’on pense également beaucoup dans les détonations constantes d’armes à feu. Cet ensemble peut paraître, dans les lignes, grotesque, voire malsain, pour un grand public peu préparé à pareilles audaces. Pourtant, Tarantino, cinéphage habile, qui a tout vu, et dont les idées ne portent jamais à confusion, a le génie de transformer toutes ces immondices en des moments de cinéma exquis."
Le Parisien : "Un western-hommage, à ceux de Sergio Leone notamment, dans lequel on retrouve les fondamentaux de Tarantino, comme la violence traitée avec son lyrisme stylisé. Mais surtout, pour la première fois de sa carrière, Tarantino signe un grand film politique pour dénoncer ce que fut l’esclavage."

Cinema Teaser : "Un buddy movie ultra-agressif, parfois dérangeant, où le sang se répand sans réserve pour dépeindre une époque que l’Amérique traînera toujours comme un boulet."
Ouest France : "Spectacle, humour, violence (interdit aux moins de 12 ans) dans un regard critique sur le passé des USA. Du grand Tarantino."
Paris Match : "Rendant un hommage très appuyé sur la gâchette au western spaghetti et à Sergio Leone, Tarantino y ajoute son propre chili cinématographique. Dégainant sa caméra, Quentin fait mouche à chaque scène. Son scénario est si bien ficelé que l’histoire tient en selle même quand elle tourne au rodéo. "
Ecran Large : "Sans jamais tomber dans le caricature du genre, Quentin Tarantino, comme les frères Coen avant lui, ravit par son amour du western. Plus assagi (parce que trop respecteux ?), le cinéaste fait preuve d'une certaine retenue dans la conduite de son récit (la structure est étonnamment classique) mais se réserve des bulles hilarantes (la réunion du jamais nommé Ku Klux Klan)."
Nouvel Obs : "Un Django « unchained », donc. « Dé-chaîné », « libéré ». A l’image d’un Tarantino bien plus à son aise et furibard que dans l’inégal « Inglourious Basterds », qui forme avec ce film une manière de diptyque (peut-être une future trilogie ?) sur les pages sombres de l’Histoire revisitées selon ses fantasmes de cinéphage fou."
Télérama : "Dans ce western spaghetti new-look, le kitsch parodique auquel on pouvait s'attendre passe après un réquisitoire à la gravité jamais feinte contre l'esclavage. Il y a une part profondément tragique dans le personnage de Django, sobrement campé par Jamie Foxx. Et puis, parce que l'appétit de Tarantino est insatiable, il y a finalement un Django superhéros, presque une sorte de Zorro fait pour le fun d'une grande fusillade. C'est aussi ça, le triomphe de l'homme libéré de ses chaînes, dans ce film fleuve où le cinéma se déchaîne."
Les Inrocks : "Comme avec Inglourious Basterds, Tarantino parvient à faire cohabiter tragédie historique et comédie. La méthode reste la même : le personnage principal porte en lui la part sérieuse du film, Django étant aussi habité de douleur et de colère que l’était Shosanna/Mélanie Laurent. La comédie est répartie sur les autres personnages, Waltz reprenant son grand numéro de phraséologue dialecticien à l’élocution irrésistible, mais en étant ce coup-ci du côté du bien."

Premiere : "Sans aller jusqu’à parler de western eastwoodien, Django Unchained, par sa violence graphique et son super-héroïsme ambigu, s’inscrit, lui aussi, dans une logique de démystification de l’histoire américaine en mettant parallèlement en place les éléments de sa propre légende."
TF1 News : "Les 2h44 de Django Unchained passent comme une lettre à la poste sans que l'on ait le temps de reprendre sa respiration ou même de regarder sa montre. Les détracteurs de Tarantino risquent de lui reprocher l'ambition démesurée de sa fresque, le trop-plein de références pop pour masquer l'absence de discours, les autocitations, l'autosatisfaction ou encore l'autocritique. [...] Pour autant, le résultat se révèle assez démentiel, prodigieux dans ses alchimies de sorcier (mélanger le décalé et l'effroi, traduire l'horreur par l'humour, célébrer l'amour par la mort)."
La Croix : "Ceux qui connaissent l’univers des films de Quentin Tarantino ne seront guère surpris d’apprendre que l’atmosphère de Django Unchained, où l’humour et le décalage se nourrissent de la perversion et de l’outrance, ne destine pas ce nouveau long métrage à tous les publics."