Albert Dupontel : le Roi de l'humour noir ...

Le 06/06/2012 à 20:04
Par Marion Plantier

Le Grand Soir : le meilleur d'Albert Dupontel

Albert Dupontel commence fort sa carrière : il abandonne ses études de médecine (pendant sa 5ème année!) pour se focaliser sur sa passion, la comédie, et on l'en remercie. Ses débuts commencent lorsqu'il écrit avec Manuel Poirier les Sales histoires pour Canal+. Après que Patrick Sébastien l'ait repéré lors d'un spectacle alors peu connu, Dupontel reprend le thème des "sales histoires" pour écrire son premier spectacle qui fit salle comble, Le Sale Spectacle, très vite suivi d'une "suite" en 1992, toujours sur le même ton, qui signe sa consécration à l'Olympia : Le Sale Spectacle 2. Des sketchs cultissimes ressortent de ces deux opus, parmi eux : le bac de philo, Rambo, Burt (vidéo ci-dessous), la plaidoierie, la reproduction, l'ange …

Burt, le super flic - Le Sale Spectacle 2

Après avoir fait de la scène "pour bouffer" il se lance dans son véritable projet à long terme : le cinéma. Il réalise son premier film en 1996, énorme succès en France, véritable concentré d'humour noir, chaotique, déconnecté, dans lequel il tient le rôle principal aux côtés de Roland Blanche et Roland Bertin : Bernie. Il rempile en 1998 avec Le Créateur, pour lequel il s'offre la participation d'un Monthy Python dans le rôle de Dieu, Terry Jones. Toujours aussi sombre et drôle, l'humour de Dupontel est unique, ses pitchs complètement barrés, son traitement excessivement singulier.

Avec Enfermés Dehors, en 2006, il renoue avec la réalisation après une parenthèse de 8 ans et retrouve Terry Jones accompagné d'un autre Monthy Python : Terry Gilliam. Il adopte un style qui frôle le cartoon, la BD filmée et continue de s'amuser avec la caméra, faisant toutes les expériences qui l'inspirent. S'il avait envisagé une suite à Enfermés Dehors, ce projet est passé à la trappe pour le moment. Sa dernière réalisation en date, Le Vilain, intronise une nouvelle actrice dans son cinéma : Catherine Frot succède en effet à Claude Perron. Une comédie toujours aussi noire dans laquelle une mère et son fils se livre un duel hors du commun.

Présentation de Bernie Noël

La force de Dupontel est sa capacité à réussir tout ce qu'il entreprend. Dans son monde douillet d'humour noir, dans ses propres réalisations, il y est à l'aise comme un poisson dans l'eau. Et chez les autres, il excelle également. Il a par exemple donné la réplique à Michèle Laroque dans Serial Lover de James Hunt, comédie noire sensiblement proche de son univers. Il a ensuite été faire un tour chez Gaspar Noé dans Irréversible, thriller dramatique psychédélique "à la Noé". Il passera de la comédie simple avec Fauteuils d'Orchestre en 2006 au drame pur avec Deux jours à tuer en 2008. Entre temps, il rencontrera le duo Kervern et Delépine pour la première fois, en 2005.

Comédie sombre, en noir et blanc, Avida signe la première collaboration de Dupontel et du duo de réalisateurs. 3 ans plus tard, il jouera à nouveau chez eux dans Louise-Michel, dans lequel Benoît Poelvoorde jouait également. C'est donc aujourd'hui que sort Le Grand Soir, 5ème réalisation du duo Kervern Delépine, avec Albert Dupontel et Benoît Poelvoorde dans les rôles principaux. Et voici notre Top 5 du meilleur de Dupontel ! Quel est le vôtre ?