Cannes 2012 : Le Grand Soir a largement divisé la critique ...

Benoît Poelvoorde incarne Not, plus vieux punk à chien d'Europe, dernier résistant au système mondial et à la consommation à outrance de la famille Bonzini : ses parents tiennent "La Pataterie"dans une zone commerciale et son frère Jean-Pierre est commercial en literie. Mais le jour où ce dernier pète un plomb et est licencié, il rejoint son frère, et font la révolution... à leur manière. Cette comédie punk, réalisée par le duo de choc Delépine-Kervern (Mammuth, Louise Michel, Avida, Aaltra), et intitulée Le Grand Soir, s'est confrontée à la critique. A l'image des Wampas, du mouvement ou de la musique Punk, des élans anarchistes, les avis sont mitigés ...

Le Grand Soir : Critiques Positives

Première : " Kervern et Delépine poursuivent leur exploration de l’univers des sans-grade avec le même humour noir, la même énergie lucide et la même inventivité visuelle qui les ont jusqu’ici préservés de la lourdeur protestataire. "

Cinema Teaser : " On en sort en déplorant la disparition des rebelles, l’embourgeoisement de la cause nihiliste, et en nourrissant une vraie pensée antisociale. Tellement facile à dire les fesses rivées sur un fauteuil de cinéma. Difficile à faire. Il faut des burnes pour préparer LE GRAND SOIR."

Cineuropa : " Le duo de réalisateurs arnacho-libertaires a imposé son style très personnel, gorgé d’humour noir sur fond de désespérance sociale. Et leur nouvel opus confirme cette trajectoire sans concession qui va en s’affinant sur le plan de la pure cinématographie, se délestant de quelques outrances et scories sans pour autant dévier des fondamentaux : un sens inné de la révolte et de la dérision."

Filmosphère : " Le Grand soir est un film qui marque une nouvelle fois la singularité de ses auteurs, qui ont trouvé encore des acteurs incroyables auxquels ils offrent un de leurs plus beaux rôles. [...] Un film libre tout simplement, porté par ce désir de ne pas se fondre dans la masse."

Le Grand Soir : Critiques Négatives

Les Cinévores :  " Seul regret du tableau, on notera une baisse de régime lors du dernier tiers [...] Il en résulte ainsi une charge contre le capitalisme honnête mais biaisée par un manque de fond."

Libération : " Le film multiplie les vignettes amusantes, mais le fond de l’air est sombre[...]. Le film laisse néanmoins l’impression que les excentricités de ses personnages ne suffisent pas à faire décoller complètement le récit et l’idéal dont il est porteur. "

Ecran Large : " Le problème vient clairement du scénario et de sa colonne vertébrale dont on ne voit guère le bout, ce qui serait une qualité si on n’avait pas le sentiment que les auteurs ramaient pour trouver la fin. [...] Le cadre est glauquissimement drôle, la révolte de Dupontel monte bien en crescendo, le chien de Poelvoorde fait un joli bras d’honneur au toutou de Dujardin[...], bref les moments de bravoure sont là."

Le Nouvel Obs : " Tout dans ces petits saynètes faussement pince-sans-rire semble régi par un goût de séduire, une volonté d'épate [...].  Face à cette liberté proclamée tout au long du film, c'est un cinéma complètement aliéné par les clichés les plus éculés du réalisme poétique qui s'impose. Heureusement que Benoît Poelvoorde [...] parvient à tirer vers le haut ce drôle de produit plus nouveau riche que réellement punk. "