Le réalisateur James Gunn (Les Gardiens de la Galaxie) aime se servir de sa page Facebook comme d'une tribune pour défendre des sujets qui lui tiennent à coeur. On se souvient par exemple qu'il y a quelques mois, il s'était lancé dans un pamphlet contre quelques dérapages du système de production Hollywoodien. Aujourd'hui, il monte au créneau pour défendre les films de super-héros, qui en l'espace de deux jours, ont fait l'objet de petites piques lancées par Jack Black (durant l'intro des Oscars) et par Dan Gilroy, réalisateur de Night Call, qui durant la cérémonie des Independent Spirit Awards a déclaré que le cinéma indépendant américain avait "survécu à un tsunami de films de super-héros". Voilà la réaction de Gunn :

"Je n'ai pas trouvé la blague de Jack Black offensante. [...] C'était, à mon sens, une blague. [...] Pour ce qui est de Dan Gilroy... Déjà ça semble bizarre de dire ça quand on est marié à quelqu'un qui a joué dans les Thor [ndlr : Rene Russo, qui joue Frigga]. Ensuite, ça voudrait dire qu'ils sont horriblement noyés dans ce tsunami. [...] La vérité, c'est que dès qu'une tendance devient populaire, quelque soit le milieu, elle est snobée par une élite auto-proclamée. J'ai déjà remporté bien plus de récompenses que prévu pour Les Gardiens. Ce qui me dérange, c'est que beaucoup de gens pensent que parce que vous faites des blockbusters, vous mettez moins d'amour, de réflexion et de soin dans ces films que ceux qui font des films indépendants ou des films considérés sérieux par Hollywood. Moi, j'ai fait des séries B, des films indépendants, des films pour enfants, des films d'horreur, du grand spectacle. Je sais qu'il y a plein de gens qui font des films pour l'argent ou pour satisfaire leur égo. Et il y a aussi des gens qui font de ce qu'ils font parce qu'ils adorent raconter des histoires, ils adorent le cinéma, et ils veulent redonner au monde la magie qu'ils ont trouvé dans le travail des autres. [...] Si vous pensez que les gens qui font des films de super-héros sont débiles, venez nous le dire en face. Mais, en tant que réalisateur indépendant ou 'sérieux', si vous pensez que vous mettez plus d'amour dans vos personnages que les frères Russo dans Captain America, Joss Whedon avec Hulk ou même moi avec un raton-laveur qui parle, vous vous trompez, tout simplement."