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Rocky "Trois Oscars pour cette merde" Quand Stallone se fait massacrer en France

Le 18/11/2021 à 11:00
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Le premier Rocky de John G Avildsen avec Sylvester Stallone, sortie en France en avril 1977, n'a pas manqué d'être descendu par certains critiques français. "Trois Oscars pour cette merde" "Cette histoire de boxeur ringard, qui trouve la gloire en affrontant le Champion du monde des poids lourds, pèse quinze tonnes." Revue de presse d'avril 1977.

 

Sylvester Stallone


Alors que le film aux trois Oscars, désormais considéré comme un classique du cinéma, bénéficie d'une ressortie dans nos salles le 17 novembre prochain, voici les propos véhéments de Premiere, Charlie Hebdo et Positif publiés en avril 1977.

 

Charlie Hebdo : "Trois Oscars pour cette merde (si peu sournoisement) raciste dont la grande audace consiste à doter un vague mafioso de trentième ordre de toute l’ardeur des pionniers de la libre entreprise".

 

Premiere : "Disons tout de suite la vérité ! J’ai vu Rocky à New-York, dans un cinéma de Broadway, près de la quarante-deuxième rue, tard le soir, fatigué par le décalage horaire et lorgné de travers par un personnage un peu louche. Je partais pourtant avec un bon préjugé, influencé par l’avis chaleureux de notre correspondante aux USA, Jocelyne Benzakin, et impressionné par les dix citations aux Oscars de ce film.

Plus lourde fut ma déception. Cette histoire de boxeur ringard, qui trouve la gloire en affrontant le Champion du monde des poids lourds, pèse quinze tonnes. Sylvester Stallone, auteur et interprète du film, ressemble à Paul McCartney qui, se voyant grossir, aurait décidé de faire du culturisme. Il y a bien quelques moments sentimentaux où le beau Rocky fait des yeux de boxeur mort d’amour à un vendeuse de daphnies interprétée par Talia Shire, mais ça ne vaut quand même pas Roméo et Juliette !

Je dois aussi l’avouer, j’ai quitté la salle au moment où la "Bête" s’entraîne contre un bœuf sanguinolent. Mais il paraitrait, aux dernières nouvelles, que j’ai manqué la meilleure partie : la scène où, ensanglanté, après un soixante-quinzième round éprouvant, il rejette Monsieur Ramirez, pour tomber dans les bras de la belle Adrian. Moi qui aime les 'happy end'…"

Le magazine Premiere s'amuse désormais de cette critique à la mauvaise foi assumée de son directeur de la rédacteur de l'époque et fondateur Jean-Pierre Frimbois.

 

Positif : "Film obstinément linéaire, "Rocky" (…) se situe constamment dans l'entre-deux du possible, et l'on y prend soin d'effacer tout ce qui pourrait dramatiser et faire pencher le propos vers une affirmation trop décidée."

 

Sylvester Stallone

 

Il n'y a cependant pas eu que des critiques négatives en France à la sortie de Rocky en 1977. Télérama, Le Figaro et Libération, entre autre, aiment le film de John G Avildsen.

 

Libération : Plus ironique que critique, le film touche par une certaine sincérité.

 

Le Figaro : Le match nous tient en haleine, nous y participons, nous souffrons avec Rocky et le suspense est efficace jusqu’au bout.

 

Télérama : D’un récit intimiste dans sa première partie, Avildsen et Stallone font, peu à peu, un grand ballet dont le rythme monte jusqu’au sommet qu’est le combat de boxe.

 

Rocky de retour sur nos écrans de cinéma dès le 17 novembre.

 

Sylvester Stallone

 

Sylvester Stallone






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