Mine de rien, Get Shorty a déjà plus de quinze ans et ce master HD propose un petit lifting à l’image sans pour autant que le résultat soit véritablement transcendant. La restauration est indéniable, tout comme le soin apporté à la colorimétrie qui a subi pour l’occasion un nouvel étalonnage particulièrement pimpant. Si le teint des comédiens tire sensiblement vers le rosé, les contrastes retrouvent une certaine solidité et l’image un petit relief renforcé par une luminosité clairement HD. Cependant, le piqué déçoit légèrement, le transfert est un peu lisse sur les séquences sombres et les détails ne sont guère creusés. Un léger grain demeure constatable sur le ciel pollué de Los Angeles et les arrière-plans manquent parfois de stabilité.
Get Shorty est un film bavard, très bavard même. De ce fait, l’encodage de la version originale en DTS HD Master Audio 5.1 n’apporte absolument rien à ce film et l’ensemble demeure essentiellement canalisé sur les enceintes avant et la centrale. Les latérales n’ont pas véritablement d’occasions de briller puisque le film ne comporte aucune scène d’action. Seule la musique composée par John Lurie bénéficie d’un semblant de spatialisation avec quelques basses appuyées, mais cette fois encore les enceintes arrière demeurent trop timides. Les dialogues des pistes française, italienne, allemande et catalane encodées en DTS 5.1 n’ont quant à eux absolument rien à envier à ceux de la version originale du point de vue technique, et les effets surround y sont étonnamment plus marqués. Finalement, l’apport HD le plus probant demeure le rugissement du lion MGM.
Toute l'interactivité est proposée en version originale non sous-titrée.
Commentaire audio du réalisateur Barry Sonnenfeld
Bien que non sous-titré en français, ce commentaire audio enregistré en 1996 demeure assez simple et surtout très sympa à suivre. Le réalisateur est semble t-il à son affaire, se montre très à l’aise dans l’exercice et ne manque pas d’anecdotes sur le tournage de son film. Brillant de bout en bout, Barry Sonnenfeld évoque entre autre le roman d’Elmore Leonard, le casting de son film (on apprend que Danny DeVito devait initialement incarner Chili Palmer). Le fond et la forme se croisent habilement avec rythme et humour.
Get Shorty : regardez-moi (26min55, non sous-titré)
Nous retrouvons ici l’écrivain Elmore Leonard, le réalisateur Barry Sonnenfeld, les comédiens Gene Hackman, John Travolta, Rene Russo, Danny DeVito et le scénariste Scott Frank dans un documentaire datant de 2004. Les personnages sont ici passés au crible tout comme le roman d’origine et les thèmes du film. Quelques images du tournage viennent illustrer ces propos fort intéressants et dynamiques. Comme dans le commentaire audio, le casting est également passé au peigne fin et certains propos n’évitent pas la redondance.
Get Shorty : mafiosi et poupées, les personnages (20min29)
Ce segment, qui est en réalité la suite du précédent, s’abandonne cette fois à une accumulation de superlatifs et de félicitations en tout genre qui peu lasser très rapidement. Les mêmes intervenants passent cette fois en revue les "méchants" du film (Delroy Lindo, Dennis Farina) tandis que Barry Sonnenfeld déclare avec le recul (nous sommes en 2004) qu’il trouve certaines séquences du film trop longues et que le montage final ne le satisfait pas pleinement.
Du scénario au film (29min34)
Présenté par le comédien Peter Gallagher (Sexe, mensonges et vidéo), ce module quelque peu répétitif se penche sur l’adaptation du roman d’Elmore Leonard sorti en France sous le titre Zigzag movie. C’est ici l’occasion de dresser un portrait rapide de l’écrivain à travers des interviews du principal intéressé mais aussi d’autres romanciers, du vrai Chili Palmer, du réalisateur Barry Sonnenfeld et du comédien-producteur Danny DeVito. Une fois encore, l’histoire est analysée tout comme les personnages et le casting, avec peu d’arguments inédits. Elmore Leonard règle tout de même ses comptes avec l’industrie hollywoodienne et rien que pour ça, ce documentaire mérite qu’on s’y attarde un peu.
La scène du cimetière (4min17) et Scène supplémentaire du cimetière (3min32)
Dans la première partie, Barry Sonnenfeld introduit la scène coupée du film qui mettait en scène Ben Stiller (qui a le droit à sa petite interview d’époque sur le plateau) dans le rôle d’un réalisateur complètement allumé. Alors que l’ensemble de l’équipe trouvait que cette séquence était la plus drôle du film, le réalisateur a décidé de la couper au montage parce qu’elle contrastait complètement avec le reste du film. Dans cette scène effectivement très drôle, Chili Palmer se rendait sur le tournage d’un film produit par Harry Zimm qui se retrouvait face à un réalisateur abruti (Ben Stiller).
Recommencer (5min34)
Ce montage amusant de prises alternatives montre la méthode de travail de Danny DeVito qui enchaîne et improvise ses répliques sur différents tons, dans le but de donner de la matière au réalisateur Barry Sonnenfeld au moment du montage.
La fête sur le plateau (5min49)
Sous ce titre, se cache en réalité le bêtisier du film qui s’apparente en fait à un montage destiné à la fête de fin de tournage, dans lequel apparaissent évidemment les comédiens mais aussi la plupart des techniciens.
Petits extraits (6min02)
Les bonus cachés de la précédente édition DVD sont réunis ici avec des anecdotes de tournage franchement dispensables racontées par Barry Sonnenfeld (2min59) et Danny DeVito (3min03)
L’interactivité se clôt sur la bande-annonce (2min36).