Avec sa photo chaude, ses couleurs à la fois pimpantes et habilement saturée dans les tons 70's et son joli grain argentique, la copie de Good Morning England possède tout pour vouvoyer l'excellence que l'on est en droit d'attendre d'un Blu-Ray. Là où le même film s'en sortait avec les honneurs en DVD, Studio Canal utilise ce film rafraichissant et très démonstratif pour mettre en avant tous les atouts de la Haute Définition. Encodage au poil et très souple, très belle gestion des contrastes (les plans de nuit avec le bateau au milieu de la mer s'imposent d'eux-mêmes) et autant de plans larges sur le même navire constituent une belle façon de (re)découvrir le film chez soi.
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Le traitement sonore alloué à l'édition DVD nous avait un peu laissé sur notre faim, mais c'est une fois encore le Blu-Ray qui rattrape la donne avec des pistes DTS HD Master Audio 5.1 autrement plus punchy. C'est même ouvertement le jour et la nuit tant le plaisir que procure le film se décuple littéralement à son écoute, pour peu que l'on possède un équipement assez solide. Outre une vraie fluidité de mixage et une puissance évidente amorcée d'entrée de jeu (la vague qui frappe le rebord du navire au début du film donne le ton), c'est bien évidemment les nombreux extraits musicaux disséminés pratiquement non stop durant 2h15 qui apportent une identité supplémentaire au visionnage. Sans trop en faire mais restant néanmoins fidèle au besoin de secouer les sens, la plupart d'entre eux bénéficie d'une jolie restitution stéréophonique qui fait ''vrai'', dépassant largement la sensation de simple musique de fond. Pas un substitut à l'écoute d'un CD, mais presque.
Le moins que l'on puisse constater, c'est que Studio Canal a choisit son camp ! En effet, si l'édition DVD se montrait plutôt chiche en suppléments, le Blu-Ray prend le temps de s'étaler longuement. En particulier sur Les Scènes coupées (1h02), autrement plus généreuses que les deux uniques proposées sur l'édition standard, et dont la durée n'excédait pas la douzaine de minutes ! Plus longue et plus fournie, la liste de séquences proposées ici ne dénature pas pour autant la volonté première de Richard Curtis dans leur présentation et leur mise en avant : nous faire partager de vrais moments inédits de son film et non de laisser à d'autres le soin de remplir le disque de simples fins de plans anecdotiques comme c'est trop souvent le cas. Outre leurs contenu délirant (quelques jeux de mots poussifs, l'assaut de l'équipe sur un bateau concurrent, une rencontre furtive avec un Beattle, un bon gros flop lors de la journée organisée pour les groupies, etc...), c'est surtout l'opportunité d'écouter un réalisateur communiquant sur la douleur que constitue la suppression d'une séquence, surtout lorsque certaines d'entre elles figurent parmi ses préférées. Une leçon de cinéma différente de ce qu'on a l'habitude d'entendre.
L'incroyable histoire de radio caroline (17min 06) est l'autre petit module exclusif à l'édition Blu-Ray (dommage qu'il soit proposé en SD), concocté par Studio Canal pour revenir sur l'histoire qui a inspiré celle du film. Interviennent ici Bill Nighy, Richard Curtis, Jean-Yves Lafesse et Francis Mandin, évoquant leurs souvenirs des radio pirates ainsi de la révolution musicale comme commerciale que celles-ci ont imposé dans l'univers très guidé des retransmissions musicales. Notons également qu'une petite fonction interactive fait également partie du programme, le MIM, qui fait apparaitre une pochette de disque donnant toutes les informations sur les extraits musicaux diffusés pendant le film. Les bandes annonces du film et de l'éditeur complètent ces bonus.