Julie Bertuccelli s'est octroyé les talents du chef opérateur Nigel Bluck, directeur de la photographie de la seconde équipe sur la trilogie du Seigneur des Anneaux. Autant dire que la superbe photographie du film est ici sublimée par le transfert HD. Avec ses contrastes ciselés, ses noirs denses, une luminosité exceptionnelle et une profondeur de champ abyssale, France Télévisions Editions livre ici un de ses plus beaux Blu-ray et la définition laisse souvent pantois. La palette colorimétrique brille de mille feux, conjuguant avec virtuosité les teintes chaudes et chatoyantes avec les gammes plus froides des séquences nocturnes. Aidé de son chef opérateur, la réalisatrice Julie Bertuccelli exploite excellemment son cadre large qui grâce à un encodage AVC procure une image fourmillant de détails tous perceptibles, laissant même discerner les plus petits traits des comédiens sur les gros plans. Evidemment, l'un des points forts de cette édition par rapport au DVD demeure le rendu minutieux apporté aux paysages (les crépuscules sont à se damner) et aux matières mais surtout au relief des branches et des racines entremêlées de l'omniprésent figuier donnant son titre au film. Le relief est vraiment impressionnant, créant une impression 3D palpable sur les séquences diurnes où les rayons du soleil australien transpercent littéralement l'écran. Un travail éditorial irréprochable.
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Si les mixages français et anglais présentés en DTS-HD Master Audio 5.1 sont comparables en terme d'ardeur et de spatialisation, nous préférerons évidemment nous contenter de la version originale, naturelle, plus homogène et précise dans son rendu. De plus, la prestation de Charlotte Gainsbourg qui se double elle-même en français semble moins inspirée et plus monotone qu'en version originale. Cette dernière s'impose par des ambiances latérales d'une indiscutable finesse notamment pour plonger le spectateur dans l'atmosphère de l'Australie-Méridionale tandis que les dialogues sont constamment saisissants. Evidemment, ce n'est pas avec L'Arbre qu'une démonstration sonore explosive sera de mise mais la précision HD est bel et bien là avec de nombreuses touches subtiles frontales et surround permettant de se fondre délicatement dans l'histoire jusqu'à la petite apothéose finale caractérisée par la séquence de la tempête (1h26). A ce titre, les basses s'éveillent petit à petit, le vent souffle de tous les côtés et la pluie emporte le spectateur avec fracas. Un sans-faute !
A l'ombre de l'arbre (30min22)
Ce formidable making of s'attarde aussi bien sur les images du tournage (notamment la scène de la tempête) que sur les propos précis et passionnants de la réalisatrice Julie Bertuccelli entourée de ses deux co-productrices française et australienne. La parole est aussi donnée aux comédiens, au chef opérateur, au chef décorateur (qui relate les repérages et la recherche d'un vrai arbre à filmer) tout au long de ce module qui montre une ambiance détendue et soudée au sein de l'équipe.
Scènes coupées (21min52)
Ce petit lot de séquences coupées s'avère aussi intense et remarquable que le reste du film et mérite franchement qu'on s'y attarde. Le seul petit regret provient de l'absence de commentaires de Julie Bertuccelli sur la raison de leur éviction. C'est néanmoins l'occasion de découvrir le personnage de l'Oncle Jack et des tantes des enfants qui essayent de consoler la famille après l'enterrement. Ces personnages devaient réapparaître après la rupture de Dawn avec George pour lui venir en aide quand elle ne sait plus vers qui se tourner. Les autres séquences laissées sur le banc de montage montrent entre autre la petite Simone atteinte d'insomnie, se lever pour regarder ses frères et sa mère dormir. Une petite scène remarquable où brille une fois de plus l'impressionnante Morgana Davies.
L’interactivité se clôt sur une galerie photos (5min58) et la bande-annonce (1min52).