L'esthétique raffinée de La Comtesse trouve en ce master HD un superbe écrin technique restituant à merveille les partis-pris esthétiques de la photo stylisée signée Martin Ruhe (The American), dominée par les tons bleus en extérieur et marron en intérieur. Les noirs sont denses, les plans d'ensemble irréprochables, le piqué acéré et l'ensemble lumineux. Si le rendu des étoffes, de la pierre, de la forêt environnante, des textures (les gros plans sur les feuilles de papier sont ahurissants) et des gros plans est indiscutable, la définition se révèle sensiblement chancelante au niveau des arrière-plans ainsi que sur certains des plans les plus sombres. Malgré ce petit accroc, Bac Vidéo signe un superbe transfert Blu-ray, aux contrastes pénétrants et à la palette colorimétrique éblouissante.
Retrouvez nos captures Blu-Ray en Full HD (1080p) :
L'éditeur propose de visionner le film en version originale ou française (où Julie Delpy se double elle-même) de même acabit. Les ambiances sont multiples sur les deux pistes DTS HD Master Audio bien que beaucoup de séquences reposent sur les dialogues et donc sur les enceintes avant. Les séquences en extérieur ne manquent pas d'effets divers et variés mais c'est surtout la belle et envoûtante musique composée par Julie Delpy elle-même qui est parfaitement spatialisée et très présente, sans pour autant se faire envahissante. Les deux versions proposent un confort de visionnage fluide, homogène, les graves et les basses ayant également quelques belles occasions de briller.
Entretiens avec les Julie Delpy (10min40), Daniel Brühl (4min39) et William Hurt (6min08)
Chacun des intervenants joue le jeu de l'interview promotionnelle pour la sortie du film en Allemagne. N'attendez pas des propos originaux (la collaboration avec les autres comédiens, avec Julie Delpy, leurs rôles respectifs, leurs avis sur les costumes et les décors, l'histoire d'amour, la légende d'Erzebeth Bathory), ceux de William Hurt s'avèrent particulièrement décousus, mais l'humour de Julie Delpy est souvent très fin et la réalisatrice se révèle évidemment la plus loquace sur le film.
L'intéractivité se clôt sur la bande-annonce (1min23) et un petit module consacré au catalogue Blu-ray (56 secondes) disponible chez l'éditeur.